Les équipes du groupe Sonelgaz se battent non seulement pour amener l'électricité et le gaz dans les zones reculés, mais mettent aussi, les bouchées doubles pour stopper le fléau du monoxyde de carbone. Le groupe a, en effet, entamé la 1 ère étape de cette opération portant sur la production de cinq millions de détecteurs. C'est ce qui ressort des déclarations de Youcef Defdaf, le président-directeur général (P-DG) de la Société algérienne des industries électriques et gazières. La fabrication sera lancée avec un taux d'intégration estimé à 52%, a précisé le même responsable, qui a appelé les opérateurs économiques à contribuer à l'augmentation du taux d'intégration à plus de 90% auquel la société aspire à atteindre début 2025. En fait, il ne s'agit pas de la première étape engagée pour juguler ce « serial Killer ». Des foyers de nombreuses communes de l'Algérois, à l'instar de Bab Ezzouar, Ben Aknoun et Alger-Centre, Birkhadem ont été récemment équipés de ce type de matériel. C'est ce que nous avons appris de nombreux lecteurs. Ceux-ci nous on auparavant contactés pour se plaindre et appeler les responsables de la société à respecter leurs engagements en termes d'approvisionnement des foyers en détecteurs de CO et de remettre cette instruction du président Tebboune à l'ordre du jour. À Tizi Ouzou, l'opération a très bien avancé, comme affirmé par notre correspondant. Cette démarche avait débuté à partir des Hauts-Plateaux, où ce gaz mortel sème la terreur à cause du froid glacial qui y règne, et se poursuit dans plusieurs wilayas du Nord. Les choses ont, mais la mission n'est pas aisée. Le nombre de clients de la Sonelgaz est d'environ 11 millions. Le besoin est plus important. Des familles entières décimées Parmi ces millions de foyers, il faudrait installer plus d'un détecteur. De nombreuses maisons doivent être équipées de deux détecteurs par voire trois et/ou plus. Dans ce sillage le P-DG dira que « la Sonelgaz produira 15 millions d'appareils en vue de leur installation dans les des foyers, en application des instructions de la tutelle, et ce conformément aux directives des pouvoirs publics». Il faut savoir que l'université est également impliquée dans la lutte contre ce phénomène qui un véritable fléau qui cause de nombreuses victimes chaque année. L'implication des chercheurs dans l'accompagnement de la nouvelle dynamique économique en cours, conformément aux instructions présidentielles, s'est traduite par la réalisation du prototype de détecteurs de monoxyde de carbone, qui a été remis à la Sonelgaz. De nos jours, les choses avancent tant bien que mal, mais le monoxyde de carbone ne sait pas attendre. Fort heureusement, nous ne sommes pas dans ce cas de figure. Des familles entières sont décimées suite à l'inhalation de ce gaz létal. Les statistiques confirment l'augmentation inquiétante des accidents liés au CO. 128 personnes sont décédées par asphyxie et plus de 2 500 autres secourues. Au cours de l'année 2022, la Protection civile avait déploré la mort de 111 personnes et annoncé le sauvetage de 2 212 autres, affirme le commandant Nassim Bernaoui, le sous-directeur des statistiques et de l'information auprès de la direction générale de la Protection civile (Dgpc). Appareil très utile « Ces chiffres montrent également l'efficacité et le professionnalisme de nos équipes de secours. Les pompiers sont, en effet, très impliqués. En plus des campagnes de sensibilisation et des consignes de sécurité lancées à l'adresse du citoyen, lors de l'utilisation des appareils de chauffage et chauffe-bain, la Protection civile mène un travail sans relâche sur le terrain, lorsque les températures baissent. Ces équipes sont sollicitées de jour comme de nuit afin d'intervenir. Ces groupes sont dotés des moyens nécessaires pour accomplir leur tache une fois arrivés sur les lieux des drames. Ils sont munis de détecteurs de monoxyde qu'ils utilisent afin de statuer sur la question et engager une opération de secours nécessaire pour tenter de sauver des vies... L'appareil peut être très utile, mais la vigilance doit rester de mise, même lors de son utilisation. « Nous avons enregistré des décès dans des foyers équipés de ce type de matériel. Nous étions d'ailleurs surpris de le savoir, mais nous avons remarqué qu'un appareil était à court d'énergie! », témoigne le commandant Nassim Bernaoui. Le ministère du Commerce est lui aussi impliqué dans la lutte contre ce fléau ravageur. Les contrôleurs mettent les bouchées doubles. En témoignent d'ailleurs, les deux annonces phares faites au début de l'année où la tutelle avait annoncé le retrait immédiat de quatre modèles de chauffage à gaz, du marché national, de différents types. Quatre modèles de détecteurs de monoxyde de carbone ont été également retirés pour non-conformité aux normes de sécurité en vigueur. Deux jours auparavant, le ministère avait également annoncé avoir retiré du marché national plus de 10 000 détecteurs de monoxyde de carbone pour la même raison.
