La Sonelgaz presse le pas afin d'équiper les foyers de détecteurs de monoxyde de carbone. Cette démarche qui, rappelons-le, avait débuté à partir des Hauts-Plateaux où ce gaz mortel sème la terreur à cause du froid glacial qui y règne, se poursuit dans plusieurs wilayas du Nord, en l'occurrence à la capitale, Alger. C'est ce que nous avons appris de nombreux lecteurs qui ont pris attache avec nous pour nous informer à ce sujet. Aux dernières nouvelles, Bab Ezzouar, Ben Aknoun et Alger-Centre sont quelques-unes des communes de l'Algérois où les services de la Sonelgaz ont procédé à l'installation de ces types d'appareils. Nos sources se sont auparavant plaintes et nous on contactés pour appeler les responsables de la société à respecter leurs engagements en termes d'approvisionnement des foyers en détecteurs de CO et de remettre cette instruction du président Tebboune à l'ordre du jour. Dans ce sillage, il y a lieu de noter que la mission n'est pas du tout aisée. Plus de 11 millions de foyers en seront équipés, après la généralisation de l'opération, selon les dernières déclarations la directrice de la communication de Sonelgaz, Fatima-Zohra Merzougui. À Tizi Ouzou, l'opération a très bien avancé, affirme notre correspondant. Certes, aujourd'hui les choses avancent tant bien que mal, mais le monoxyde de carbone ne sait pas attendre! Dans cette wilaya, le monoxyde a fait deux nouvelles victimes. Ce gaz inodore et incolore a emporté deux femmes, membres d'une même famille âgées respectivement entre 86 et 60 ans, ce week-end, dans la commune de Yakouren. Elles sont mortes pendant leur sommeil. Leurs corps ont été découverts, par les services de secours, à l'aube. L'horreur survient toujours à l'aurore! C'est pratiquement très tôt le matin que les secouristes sont appelés à intervenir mais, hélas souvent lorsqu'il est déjà trop tard! Le tueur silencieux a fait des ravages parmi les Algériens en 2023. 156 décès et 30 025 autres personnes secourues ont été enregistrés au cours de l'année dernière, a-t-on appris du commandant Nassim Bernaoui, sous- directeur des statistiques et de l'information auprès de la direction générale de la Protection civile (Dgpc). Un bilan lourd par rapport à celui enregistré en 2022, où la Dgpc a fait état de 111 personnes décédées et 2 212 sauvées. Le nombre de pertes en vies humaines causées par ce gaz incolore et inodore est, en effet, alarmant. Le langage des chiffres montre que la baisse des températures est toujours accompagnée de victimes. 53 personnes sont décédées depuis octobre dernier. Sept personnes sont décédées et 223 autres ont été secourues, suite à leur intoxication au monoxyde de carbone (CO), depuis le début de 2024, a-t-on appris du même responsable. La Sonelgaz, et la Protection civile ne sont pas les seules engagées dans la course contre la montre. Les secteurs de la santé, de l'éducation, et même des affaires religieuses sont concernés par la toute dernière campagne nationale de sensibilisation aux risques du monoxyde de carbone. Le ministère du Commerce est en train de mettre les bouchées doubles pour éloigner le spectre du monoxyde. Pas plus tard que mercredi dernier, la tutelle a annoncé le retrait immédiat de quatre modèles de chauffage à gaz, du marché national, de différentes marques, ainsi que quatre modèles de détecteurs de monoxyde de carbone, et ce, pour non-conformité aux normes de sécurité en vigueur. Deux jours auparavant, le ministère du Commerce avait annoncé avoir retiré du marché national plus de 10000 détecteurs de monoxyde de carbone non conformes aux normes de sécurité.