Deux navires ont été pris pour cible au large des côtes du Yémen, a annoncé hier la société de sécurité britannique Ambrey, portant à trois le nombre d'attaques signalées au large de ce pays en moins de 24 heures. Aucune de ces attaques n'a été revendiquée dans l'immédiat, mais elles interviennent dans un contexte d'attaques croissantes menées par la résistance yéménite houthie contre des navires transportant des armes pour l'entité sioniste et naviguant au large du Yémen, résistance qui agit en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Ghaza, ravagée par une agression sioniste barbare depuis plus de six mois qui a fait quelque 33 000 martyrs, en majorité des enfants et des femmes.»Un navire a été pris pour cible (...) au sud-ouest de Mukalla», une ville portuaire du sud du Yémen, a déclaré Ambrey. Plus tôt, la société de sécurité britannique a indiqué qu'un «projectile» était tombé en mer près d'un autre navire au large de la ville portuaire d'Aden (sud-ouest), appelant les bateaux des environs à «faire preuve de prudence».»Un missile a touché l'eau à proximité» du navire, a précisé pour sa part l'agence de sécurité maritime britannique (UKMTO), ajoutant «qu'aucun dégât au vaisseau n'avait été signalé» et que «l'équipage s'était déclaré sain et sauf». L'attaque a eu lieu quelques heures après deux tirs de missiles contre un autre navire en mer au sud-ouest du port yéménite de Hodeidah. Le premier projectile a été intercepté par la coalition dirigée par les Etats-Unis et le second est tombé «à une certaine distance» du bateau, avait déclaré samedi UKMTO. Depuis novembre, les Houthis ont mené des dizaines d'attaques en mer Rouge et dans le golfe d'Aden disant viser des navires liés à Israël. Ils ont élargi leurs cibles aux navires associés aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, après les frappes menées en janvier par ces deux pays contre leurs positions au Yémen. Premier allié d'Israël, Washington a mis en place en décembre une coalition multinationale pour «protéger» le trafic maritime sans parvenir à faire cesser les attaques. Dans une allocution télévisée jeudi, le chef des Houthis Abdel Malek al-Houthi a fait état de 37 personnes tuées et 30 blessées dans plus de 400 frappes lancées depuis janvier sur le Yémen par les Etats-Unis et le Royaume-Uni. Sans préciser s'il s'agissait de victimes civiles ou de combattants, il s'est engagé à poursuivre les attaques en mer Rouge, assurant que son groupe avait mené 34 frappes au cours du mois écoulé.