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Un manque flagrant de personnel paramédical
HÔPITAL EL KETTAR
Publié dans L'Expression le 10 - 10 - 2006

L'établissement en question est un centre spécialisé dans les maladies infectieuses.
En empruntant les chemins qui montent de Bab El Oued vers les hauteurs d'Alger, on ne peut qu'être égayé par le paysage pittoresque qui s'offre à nous. Une vue sur la mer nous rappelle qu'Alger est une ville qui tourne le dos à la grande bleue. En suivant les dédales, on se retrouve à la Haute casbah. Bab Djedid nous accueille en cette journée printanière du mois du Ramadhan dans une ambiance calme.
En cette matinée de la première semaine du mois de jeûne, le rythme de la vie est au ralenti. Les gens ne pressent pas le pas. L'épuisement commence à faire son effet. Nous nous dirigeons vers l'établissement hospitalier spécialisé dans les maladies infectieuses, El Kettar, aujourd'hui baptisé au nom du célèbre médecin de la Casbah, Elhadi Flici. Le médecin du peuple, par excellence, ravi aux siens dans son cabinet médical même par des balles assassines durant les années folles du terrorisme qu'a vécues l'Algérie.
Le médecin écrivain exerçait son métier dans le ventre de la vieille cité. L'hôpital en question est un centre spécialisé dans les maladies infectieuses. Il est réputé pour être le premier à prendre en charge les malades atteints du syndrome immuno- déficitaire acquis (sida). Sa réputation, il la tient aussi de l'ancien cimetière mitoyen, le cimetière El Kettar, aujourd'hui saturé. Les gens de l'époque avaient une peur bleue de cet établissement de soins du fait justement de sa proximité avec la dernière demeure des hommes. On disait même qu'on transférait les patients vers cet hôpital pour faciliter la procédure du grand voyage. Ces derniers temps, cette crainte prophétique est devenue une réalité vérifiable. Les sidéens finissent leurs jours justement dans ces lieux après un dur calvaire. Arrivés sur les lieux, nous serons surpris de constater le calme olympien qui règne. Très peu de monde.
Renseignement pris, il s'agit d'un fait qui entre dans la normalité puisque les maladies contagieuses prolifèrent durant l'été. Un infirmier nous fera savoir qu'à la période estivale, le service d'urgence enregistre des pics qui mettent tout le monde en alerte.
Les intoxications alimentaires sont alors légion. Pour ce qui est des maladies fréquentes, notre interlocuteur nous citera toute une liste qui va de la méningite à la staphylococcie en passant par les erysipèles (introduction d'un microbe à travers une porte d'entrée qui provoque une inflammation importante rouge et douloureuse) qui nécessite une hospitalisation et un traitement intensif, la typhoïde, le sida et la rage.
Dans ce domaine, cet hôpital est réputé pour la qualité des soins et son corps médical et paramédical performant. «Les patients viennent de tout le territoire national», nous dit l'infirmier qui nous apprend aussi qu'il y a des centres similaires à Oran et Tamanrasset. Pour ce qui est du fonctionnement interne, les malades que nous avons rencontrés ont tous soulevé le problème de la literie et de la restauration. «La décision du ministre de nous interdire un approvisionnement externe pour nos besoins en matière de literie et de restauration est une aberration», explique ce sexagénaire hospitalisé. «Les repas qui nous sont servis sont maigres et peu consistants», ajoute son colocataire qui nous donne l'exemple de la ration de viande qui doit être, d'après le médecin traitant, de 250 gr alors qu'on sert quotidiennement un bout de quelque 100 à 150gr.
De même pour la qualité des couvertures et des draps qui laisse à désirer, signale-t-il. Heureusement, d'après les concernés, que les agents de sécurité postés à l'entrée laissent passer les couffins sinon c'est une catastrophe. Sous la pression des visiteurs et proches de malades, les préposés à la fouille au portail d'entrée n'ont pu tenir. Ils ont fini par céder, à la grande joie des malades qui ne peuvent se passer des plats maison. L'application de cette note ministérielle ne semble pas coller à la réalité de la société algérienne et à l'environnement hospitalier en Algérie, car les moyens mis à la disposition de cette politique sont les mêmes que par le passé. Rien n'a changé. Mais ce qui nous a étonné le plus, est cette révélation qui nous a été faite par ce médecin et qui concerne le faible effectif des agents paramédicaux qui travaillent dans les différents services. Pour pallier ce déficit, et faute de recrutement, des agents sans diplôme sont versés dans les équipes appelées à prendre en charge les malades.
Ce qui présente un véritable risque pour la santé des patients. Pour nous donner une image globale sur le déroulement des soins, notre médecin avancera le chiffre de «un infirmier pour douze malades». Ce qui est en dessous des normes en la matière.
Avant de quitter les lieux, nous décidons de faire un tour dans le site, et là nous serons surpris par la propreté et le bon entretien des espaces verts qui donnent un peu de fraîcheur naturelle aux personnes hospitalisées et dont la plupart vivent un stress intense.


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