La cause palestinienne a engrangé des gains ces derniers jours à travers la reconnaissance de l'Etat de la Palestine par des pays de l'Occident. L'avancée est considérable, voire révolutionnaire, bien qu'elle intervient dans un contexte marqué par les attaques sionistes à Rafah et Ghaza faisant des dizaines de victimes. C'est dans cette conjoncture que le président Tebboune a réitéré le soutien de l'Algérie aux causes justes à travers le monde. Ã partir de la wilaya de Khenchela où il était jeudi dernier en visite de travail, le chef de l'Etat a mis en avant la justesse de la cause palestinienne et la place qu'elle occupe chez les Algériens. Le président de la République a qualifié la cause palestinienne de «la cause de tout le peuple algérien». Pour le président de la République, «la performance de la diplomatie algérienne est honorable», ajoutant que «nous devons, de ce fait, être forts à l'intérieur du pays». Il a ajouté que la «consolidation du front intérieur nous permet de soutenir les causes justes à travers le monde, à l'instar de la Palestine et du Sahara occidental, considéré comme la dernière colonie en Afrique, et pour laquelle les Nations unies doivent parvenir à une solution à l'effet de permettre au peuple sahraoui d'accéder à son autodétermination». Rappelant que l'Algérie avait lancé un appel à tous les hommes épris de liberté de par le monde à recourir à la Cour internationale de justice (CIJ) pour condamner l'entité sioniste, le chef de l'Etat a affirmé que l'Algérie «poursuivra ses efforts en vue de défendre la cause palestinienne». Il faut noter dans ce registre que le plaidoyer de l'Algérie en faveur de la cause palestinienne a gagné en intensité depuis l'accession de l'Algérie au Conseil de sécurité de l'ONU en sa qualité de membre non-permanent. Conjugué avec l'engagement de l'Afrique du Sud auprès des instances de justice, l'action de la diplomatie algérienne continue de récolter des gains. Ã la 78e Assemblée générale de l'ONU, le président de la République a affirmé que l'Algérie qui est bien placée pour évaluer le prix à payer pour arracher la liberté, ne renoncera jamais à son soutien aux causes justes et aux peuples opprimés qui luttent pour leur liberté. Et c'est dans cette optique, poursuit le président Tebboune, que l'Algérie n'a eu de cesse de soutenir la cause palestinienne, pour permettre au peuple palestinien frère de recouvrer ses droits inaliénables à établir son Etat indépendant sur les frontières de 1967 avec Al-Qods pour capitale, conformément aux décisions de la légalité internationale. Mercredi dernier et par la voie de son représentant permanent à l'ONU, l'ambassadeur Amar Bendjama, l'Algérie a appelé le Conseil de sécurité à assumer ses responsabilités en contraignant l'entité sioniste à se plier à ses résolutions et aux décisions de la CIJ relatives aux territoires palestiniens. Lors de son intervention à la séance du Conseil de sécurité consacrée à «la situation au Moyen-Orient y compris la question palestinienne»,Amar Bendjama a insisté sur l'obligation du Conseil de faire appliquer les dernières décisions de la CIJ, à savoir imposer à l'entité sioniste de stopper son agression contre Rafah et de permettre le passage de l'aide humanitaire. Plus généralement, le représentant de l'Algérie a rappelé que le Conseil de sécurité devait aussi appliquer ses propres résolutions relatives à la politique illégale de colonisation dans les territoires palestiniens par l'entité sioniste. Sur la cause sahraouie, le chef de l'Etat, a mis, pour rappel, à profit la dernière tribune de l'AG de l'ONU pour mettre en avant l'aspiration de l'Algérie à parvenir à une décolonisation définitive de la dernière colonie en Afrique, où tout un peuple au Sahara occidental, reste privé de son droit à l'autodétermination. Il a appelé, dans ce sens, l'ONU à assumer sa responsabilité face «aux tentatives de se créer une légitimité à partir de l'illégitimité», et ce en préservant la crédibilité de ses résolutions, rappelant le soutien de l'Algérie aux efforts onusiens tendant à relancer des pourparlers directs entre les parties au conflit, en vue d'organiser un référendum permettant l'autodétermination du peuple sahraoui.