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L'argent sale du Gspc
KIDNAPPINGS, RACKETS ET DIFFERENTS TRAFICS
Publié dans L'Expression le 15 - 10 - 2006

«L'objectif de cette organisation terroriste est double: continuer à susciter l'intérêt médiatique et ramasser le maximum d'argent.» C'est là, résumée, l'action du Gspc, ces dernières années. Enquête.
Dans le nord-est du pays, les réseaux d'exploitation illégale du liège n'ont pas tardé à trouver dans le Gspc le protecteur idéal, confient des sources bien au fait de l'information sécuritaire. De grosses sommes d'argent en monnaie nationale et en devises fortes sont versées aux terroristes par les trafiquants.
A ce propos, l'un des barons du trafic de liège a été abattu durant le mois de Ramadhan 2005 dans un guet-apens tendu par les services de sécurité alors qu'il était en compagnie de l'émir de la zone7 (Skikda) un certain «Mezhoud» à bord d'un véhicule, ainsi que quatre autres terroristes.
Conscients, donc, du fait qu'ils pouvaient perdre le contrôle des régions où est concentrée cette richesse nationale, notamment à Jijel, les terroristes du Gspc tiennent solidement les rênes du trafic de cigarettes. Une contrebande qui brasse des centaines de milliards grâce à l'importation frauduleuse de cigarettes des pays voisins, comme le Niger, le Mali et la Mauritanie. Les réseaux bien rodés des contrebandiers qui sillonnent l'extrême sud algérien sont protégés par les hommes de Belmokhtar, ont souligné nos sources.
Belmokhtar et la Legend connexion
De In Guezzam à Ouargla, en passant par El Ménéa, c'est le royaume de la contrebande des cigarettes de marque étrangère. Et c'est, aussi, l'une des ressources financières les plus importantes, ont précisé les mêmes sources du Gspc. La sinistre notoriété internationale acquise par le «fameux» Belmokhtar et la lecture qui en est faite par certains médias internationaux, a, exagérément, donné à l'organisation terroriste une dimension qu'elle n'a jamais eue...Et pour cause, en Algérie, ce groupe qui se dit partisan du djihad, ne recule devant rien pour remplir ses caisses.
Malgré les efforts des éléments de la douane qui interviennent souvent au péril de leur vie, ainsi que les éléments de la Gendarmerie nationale qui sont à pied d'oeuvre, les prises sont toujours modestes par rapport aux énormes quantités de tabac qui inondent le marché. Connaissant parfaitement les moindres recoins du désert, de Bordj Badji Mokhtar à El Borma, du côté de la Libye, la mafia ou la «legend-connexion», bénéficie aussi de complicités et de nombreux réseaux de soutien en tout genre.
C'est grâce à sa structure basée sur le principe «tout le monde profite de la manne financière» qu'elle doit sa survie. Du marchand au chauffeur, en passant par le négociateur, soulignent nos sources, tout le monde est motivé financièrement.
Il s'agit de sommes, confie-t-on, colossales sur lesquelles le Gspc prélève des millions, pour ne pas dire des milliards. Un autre trafic, ont ajouté les mêmes sources, assure au Gspc de l'argent frais, mais aussi une partie de son armement. C'est le vol de véhicules tout terrain appartenant aux sociétés nationales et internationales. Chaque année, ce sont des dizaines de Toyota-Station et autres qui sont acheminées vers les frontières sud. Ce phénomène a connu, ces dernières années, un net ralentissement mais il n'a pas complètement disparu.
Décidément, l'ombre de Belmokhtar plane toujours sur la région. Comparativement aux opérations de racket et de kidnapping qui sont assez risquées et jugées moins rentables par les terroristes, l'argent fourni au Gspc par les barons de la mafia du sable, est très important. Toutes les régions du pays sont concernées. Le pillage du sable fait ravage. La toile tissée par la mafia du sable va de l'extrême ouest à l'extrême est. Cette mafia est la plus redoutable, elle assure au Gspc une bonne partie de ses ressources.
Malgré la traque menée par la gendarmerie et qui a permis en trois ans seulement l'arrestation de plus de 1000 pilleurs, les dégâts ont été énormes du côté des plages de Boudouaou El Bahri, Corso, Edjenah ou M'zaïr dans les environs de Jijel ou à Beni Zouit, près de Collo. Même le sable des berges des oueds n'échappe pas à cette mainmise.
La Seybouse, la Mekerra ou le Rhumel sont régulièrement délestés de leur sable, de nuit. Les arrestations les plus importantes ont été effectuées en 2002. En un trimestre, 380 personnes ont été interpellées à Boumerdès, avant l'assassinat du chef de brigade de la gendarmerie de Sidi Daoud par la mafia du sable et la mutation d'un autre officier dont la vie était également menacée par cette même mafia. A l'époque, un terroriste répondant au nom de Guerni Abdelkader, responsable de la «collecte des fonds» pour le Gspc, arrêté en juin, a avoué que la somme de 300.000DA avait été versée pour l'élimination d'officiers (bêtes noires de la mafia du sable). Et c'est un certain Baghlia qui était derrière les dépenses faramineuses frôlant les milliards de centimes pour se débarrasser de ceux qui lui mettaient les bâtons dans les roues. La mafia du sable gère d'énormes intérêts qu'elle n'est pas près d'abandonner. Et c'est pour cette raison qu'elle accorde une grande importance à sa connexion avec les bandes du Gspc contre le paiement d'une dîme.
Sous-traitance criminelle
Ce phénomène, les services de la gendarmerie le savent. La traque que ce corps d'élite poursuit contre les pilleurs de sable les a beaucoup gênés. Et comme nous l'avons indiqué, des partisans de la reddition continuent d'avouer qu'on a essayé de leur offrir d'importantes sommes d'argent pour l'élimination d'officiers, et la règle est, bien sûr, dictée par les barons de la mafia du sable. La politique de la «quote-part» appliquée par la mafia du sable a davantage compliqué la lutte contre le terrorisme. Les chefs et leurs sbires font tout pour impliquer le maximum d'acteurs.
Ce n'est que de cette façon que les barons se sentent assez protégés. Sur le terrain, estiment nos sources, il y a les terroristes du Gspc qui se chargent du sale boulot. Le reste, c'est l'affaire de petits fonctionnaires véreux et autres complices «payés au cachet». La connexion entre toutes ces mafias et le groupe terroriste encore actif en Algérie, constitue, en ces temps de crise, une aubaine que les criminels n'ont pas ratée, afin de récupérer le maximum de personnes (les jeunes particulièrement) et les faire travailler pour le compte de ces monstres.
Sérieusement ébranlé sous les coups de boutoir incessants des forces de sécurité, le Groupe salafiste pour la prédication et le combat ne veut cependant pas abandonner sa restructuration. Depuis la dernière intervention télévisée du n°2 d'Al Qaîda, Ayman Ezzawahiri, et durant laquelle il a confirmé la mise du Gspc sous la coupe de l'organisation de Ben Laden, le groupe terroriste multiplie les opérations et élargit peu à peu son action dans les wilayas de Tizi Ouzou, Béjaïa, Jijel, Bouira et Boumerdès...Assassinats, rackets et kidnappings sont rapportés quotidiennement par la presse. La caution religieuse apportée par Al Qaîda au groupe sanguinaire, actuellement dirigé par un certain Droukdel Abdelmalek alias Abou Mossab Abdelouadoud, ne semble pas avoir donné le résultat escompté. Il y a bien longtemps que la couverture religieuse a été retirée à un Gspc dont la tendance vers le grand banditisme se confirme de plus en plus, selon les services de sécurité chargés de la lutte antisubversive. Particulièrement dans la région de la Kabylie, mais aussi dans la wilaya de Jijel, les enlèvements d'entrepreneurs et de personnes fortunées sont devenues monnaie courante. Les kidnappeurs, tous liés au Gspc, exigent des rançons assez élevées...Selon les mêmes sources, «l'organisation criminelle a réellement besoin d'argent frais et elle ne recule devant aucun moyen pour s'en procurer». Se sentant très isolé, politiquement partout, depuis le ralliement de nombreux anciens dirigeants de l'ex-FIS au processus de la réconciliation nationale, et à leur tête Rabah Kebir, le Gspc qui compte encore dans ses rangs quelque centaines de renégats, tente de semer la terreur un peu partout.


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