Observées par l'administration Biden en quête d'une trêve devenue urgente pour calmer la colère d'une partie de l'électorat démocrate, en prévision de la présidentielle de novembre prochain aux Etats-Unis, des discussions ont eu lieu mercredi dernier à Doha, au Qatar, «entre le Premier ministre qatari, le chef du renseignement égyptien et le Hamas», pour évoquer l'accord auquel exhortent Washington et ses alliés occidentaux, le Royaume-Uni et la France, en vue d'une «trêve à Ghaza et d'un échange d'otages et de prisonniers». Mais le Hamas n'a pas varié dans son exigence d'un cessez-le-feu immédiat et du retrait de l'armée sioniste hors de la bande de Ghaza dans sa totalité. Quant au Premier ministre sioniste Netanyahu, dont le président américain Joe Biden avait laissé entendre qu'il aurait validé le plan proposé, il n'a pas cessé, depuis, de répéter qu'il n'est nullement question d'un retrait de l'occupation sioniste. Ces conditions contradictoires montrent qu'il y a peu d'espoir pour que le plan avancé par le président Biden puisse réellement se concrétiser. D'ailleurs, l'aviation et les forces terrestres sionistes poursuivent quotidiennement leurs exactions inhumaines, au mépris des appels de leurs propres alliés et surtout de l'ordonnance de la Cour Internationale de Justice (CIJ) qui a demandé à Israël de cesser immédiatement son agression contre Rafah. Le gouvernement comme l'armée sionistes n'ont à aucun moment accordé un quelconque crédit aux décisions de la CIJ ainsi que de la Cour Pénale Internationale (CPI), Netanyahu se flattant, à cet égard, de répondre, en juillet prochain, à l'invitation que lui a adressée le Congrès américain pour s'exprimer devant les députés des deux chambres. Mercredi, le chef politique du Hamas, Ismaêl Hanniyeh, a encore réitéré les conditions du mouvement qui, dit-il, étudiera «sérieusement» toute proposition incluant la cessation immédiate de l'agression sioniste contre l'enclave palestinienne ainsi que le retrait total de l'armée sioniste pour ouvrir la voie à «l'échange de prisonniers». Mais non content de balayer les déclarations du président américain Joe Biden, Benjamin Netanyahu a assuré mercredi soir qu' «Israël est prêt pour une opération très intense» contre le Liban alors que les échanges de tirs avec le Hezbollah ne cessent de s'intensifier de jour en jour. L'ouverture d'un autre front est non seulement décriée par Washington mais l'administration Biden ne cache pas son appréhension de voir l'allié sioniste sombrer dans une escalade qui pourrait entraîner une déflagration majeure dans toute la région du Moyen-Orient. Mais le Premier ministre sioniste qui joue sa survie dans la poursuite de la guerre contre Ghaza et les agressions circonstanciées contre le Liban et la Syrie cherche clairement à embraser toute la région, alors que les Etats-Unis y voient le risque de «mettre en péril la sécurité d'Israël».