Alors que l'agression barbare contre Ghaza, depuis le 7 octobre, a fait 29.410 martyrs et 69.465 blessés, en majorité des femmes et des enfants, selon le ministère de la Santé palestinien, dans un territoire bombardé sans relâche et totalement assiégé par l'armée sioniste, des pourparlers ont repris en vue d'une trêve éventuelle, hier à Paris. L'armée sioniste a bombardé dans la nuit le sud de la bande de Ghaza où la situation humanitaire est désespérée, selon des témoins, tandis qu'une délégation israélienne se rendait hier à Paris pour de nouveaux pourparlers en vue d'une trêve, selon des médias. Des frappes aériennes ont visé la ville de Khan Younès et celle de Rafah, à la pointe sud de la bande de Ghaza. Le ministère de la Santé du Hamas a affirmé que les bombardements avaient fait 110 morts dans la nuit à travers le territoire assiégé depuis le 7 octobre. L'armée d'occupation sioniste a fait exploser jeudi un pâté de maisons à Khan Younès, grande ville du sud de la bande de Ghaza, ont rapporté des médias. Selon les mêmes sources, «d'énormes explosions ont été entendues depuis la ville de Rafah, à l'extrême sud de la bande de Ghaza, après que l'armée d'occupation a fait exploser une dizaine de maisons désertées par leurs habitants, situées dans les zones du sud-ouest de la ville de Khan Younès». De leur côté, les Brigades al-Qassam, la branche militaire du mouvement de résistance palestinien Hamas, ont annoncé dans un communiqué avoir ciblé une force spéciale sioniste retranchée à l'intérieur d'une maison, avec un missile TBG, dans la ville de Khan Younès. Les Brigades al-Qassam ont affirmé avoir fait des morts et des blessés dans les rangs de la force spéciale sioniste. Plus de quatre mois après le début de l'agression barbare sioniste, environ 2,2 millions de personnes, soit l'immense majorité de la population de la bande de Ghaza, sont menacées de famine, selon l'ONU. Soumise au feu vert d'Israël, l'aide humanitaire, toujours insuffisante, entre à Ghaza par Rafah via l'Egypte, mais son acheminement est rendu presque impossible par les destructions et les raids sionistes. Jeudi, le conseiller du président américain Joe Biden pour le Moyen-Orient, Brett McGurk, était en Israël, après une étape au Caire où le chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, s'est aussi rendu cette semaine. Un plan discuté à Paris fin janvier prévoyait une pause de six semaines dans les combats et la libération de 200 à 300 prisonniers palestiniens en échange de 35 à 40 otages détenus par le Hamas, selon une source du Hamas. Américains, Israéliens, Egyptiens et Qataris ont repris hier les pourparlers à Paris autour de ce plan déjà qualifiés par le MAE qatari de « très difficiles » alors que Washington ne cesse de dire qu'ils seraient « très prometteurs ». Une source du Hamas a affirmé que le plan discuté à Paris prévoyait une pause de six semaines dans les combats et la libération de 200 à 300 prisonniers palestiniens en échange de 35 à 40 otages détenus par le Hamas. Les discussions vont porter notamment sur la «fin de l'agression» sioniste, le «retour des déplacés chez eux» et un «échange de prisonniers». Le mouvement palestinien demande toujours un «cessez-le-feu complet» et le retrait des forces sionistes de Ghaza, alors que le Premier ministre sioniste Benjamin Netanyahu est à la recherche d'une trêve et d'une libération des prisonniers mais avec une reprise de l'agression barbare afin «d'anéantir» les Palestiniens. Le patron de l'UNRW qui emploie quelque 30.000 personnes dans les territoires occupés palestiniens, au Liban, en Jordanie et en Syrie, où elle gère notamment écoles et hôpitaux, a indiqué jeudi que l'agence onusienne dont le rôle est crucial en Palestine occupée avait atteint un «point de rupture». Mais même si «jusqu'à maintenant, aucune preuve n'a été fournie par Israël», 16 pays dont le soutien à l'entité sioniste est inconditionnel ont suspendu leur financement, pour un total de 450 millions de dollars, a déploré son patron, Philippe Lazzarini.