Après une saison agitée qu'ils ont très mal négociée, les joueurs du MC Oran ont relevé le défi en réussissant l'exploit, sauvant aussi bien leur avenir que celui de leur club en le maintenant en Ligue 1. Donné comme potentiel relégable, cette année, le MCO a réussi à sauver sa saison, grâce surtout à un public en or qui a été d'une aide précieuse face à ce dernier succès obtenu à huis clos. Il aura fallu donc cette avant-dernière journée de championnat décisive pour que le MC Oran s'impose mardi dans son fief, le mythique stade Ahmed- Zabana contre le MC El Bayadh. Cette rencontre a d'autant plus été déterminante que les Rouge et Blanc du Mouloudia n'avaient d'autres alternatives que de faire valoir leur hargne quant à vaincre pour rester dans la zone d'élite, car la relégation est synonyme de la disparition du paysage footballistique, comme ce fut d'ailleurs le cas de plusieurs clubs évoluant dans des divisions inférieures alors qu'ils ont eu, à un moment donné, à animer le cours du football national aussi bien dans son championnat que dans la coupe d'Algérie. Ainsi donc, il aura fallu deux buts signés par Baakoh et Benamara pour que le MC Oran chasse ce spectre de la relégation l'ayant pourchassé tout au long de la saison en battant ses invités du MC El Bayadh. Ce club, qui se bat lui aussi pour sa survie, toujours en sursis, est attendu au virage tout en tranchant sur son sort définitif en accueillant à El Bayadh le club algérois de l'ES Ben Aknoun pour le compte de la dernière journée du championnat. La rencontre domiciliée au stade Zabana était d'autant plus capitale que les Oranais d'El Hamri se sont lancés dans une course effrénée en quête de leurs dividendes en redoublant d'efforts et d'initiatives qui ont fini par être rapidement payants. Ce fut à la 19' que l'attaquant Maxwell Baakoh signe son premier but de cette saison, libérant ses camarades pour maintenir le forcing qu'ils ont dû poursuivre tout le long de la rencontre avant que les Oranais ne signent leur suprématie à la 80' en marquant le second but par le biais du joueur Benamara. Les protégés de Youcef Bouzidi ont été très combatifs en exerçant une forte pression sur leurs invités qu'ils ont harcelés à plus d'un titre. Ils ont échoué dans plusieurs occasions qu'ils auraient aisément transformer en buts, aussi bien en première mi-temps que lors de la seconde partie de cette rencontre à la fois décisive et époustouflante. D'autant plus que leurs invités d'El Bayadh ne sont pas restés eux aussi inertes en ripostant tant bien que mal par des offensives avortées tantôt au niveau du département de milieu de terrain, tantôt par les sentinelles veillant aux donjons de la citadelle d'El Hamri, celle-ci est devenue inexpugnable vu sa rigidité. Cette même défense alimentait en revanche son compartiment offensif après avoir amorti le choc en servant, sur des plateaux en or, les Ardji, Nahari, Baakoh, Boussalem et Benamara. Lors de ce match, les Oranais se sont entièrement soumis au schéma tactique stipulant que «la meilleure défense est l'attaque». En harcelant de manière récurrente le camp de leurs invités, les protégés de Bouzidi ont réussi à gérer le score de la rencontre jusqu'au coup de sifflet final de l'arbitre, qui est venu soulager les supporters des Hamraoua après une saison à oublier sur tous les plans.
