Le château de la Comtesse s'est paré aux couleurs nationales à l'occasion de la cérémonie de clôture de la 14e édition du Festival national de la poésie amazighe... une nouvelle édition, la 14e en qualité de festival culturel local, hissée au rang de Festival national suite au partenariat engagé avec le Haut commissariat à l'amazighité qui lui confère ainsi une dimension nationale où une large participation de poètes et poétesses représentant les différentes variétés de tamazight a été enregistrée d'une part, tout en inscrivant cette nouvelle édition dans le cadre de la double célébration de la fête de l'Indépendance et de la jeunesse, d'autre part. Si le lever du rideau s'est déroulé à Akbou, lieu habituel, le 2 juillet dernier, le tomber de rideau sur la 14e édition a eu lieu au château de la Comtesse dans la commune d'Aokas en présence des autorités locales, des participants, du mouvement associatif et de la société civile. Après les prises de paroles protocolaires, du président de l'APC d'Akbou Salhi, du président de l'étoile culturelle d'Akbou Brahim Abdelwahab, de la représentante du HCA Mme Belak, du P/APW, Bachir Berkat, et du secrétaire général de la wilaya Yahiaoui, qui ont tous relevé la grande réussite de cette nouvelle édition qui a su faire de tamazight un ciment de l'unité nationale, place aux résultats du concours. Le jury, présidé par le linguiste, Yacine Zidane, et composé d'éléments issus de plusieurs régions du pays où chacun d'eux maîtrise plusieurs variantes du tamazight a facilité la tâche d'évaluation et de sélection des meilleurs textes poétiques», a expliqué le président du jury avant de décortiquer les poèmes déclamés par les 130 participants, dont 40 poétesses, issus de 22 wilayas d'Algérie représentant 10 variantes de tamazight sur les 14 variantes existantes. À cet effet, il a relevé cinq grands thèmes traités par les participants à savoir, le patriotisme, l'identité, l'amour, la spiritualité et le social. Ainsi un taux de 35% des poèmes traitaient de la question patriotique, 34% de la question relative à l'identité, 14% à l'amour, 13% à la spiritualité et le reste réservé aux questions sociales et sociétales (le rêve, la misère, l'espoir,... etc). La compétition relative aux récitals poétiques a donné les résultats suivants: le Grand Prix est attribué à Mennas Ali de Bouira, le deuxième Prix est revenu à Boutibi Mahfoud de Chlef quant à la troisième marche du podium elle a été acquise par Douakha Bouchera de Guelma. Pour rappel, à l'occasion de cette édition, un hommage a été rendu à deux figures emblématiques de la poésie amazighe. Il s'agit de Boudjemâa Rabah de la wilaya de Béjaïa, poète et animateur de radio et Bachir Belhadj de la région de Boussemghoun, relevant de la wilaya d'El Bayadh, poète et chanteur. Cette nouvelle édition, aura été la meilleure de toutes les éditions précédentes sur tous les plans. Akbou a vécu une semaine riche en couleurs et en activité. Récitals poétiques, conférence-débat, table ronde, chant, parade et défilé... était au menu de ces trois jours. Un partenariat réussi, qui trace des perspectives prometteuses à l'avenir...
