Le Labour a remporté 412 des 650 sièges de la Chambre des communes (un résultat manque encore), un score proche de celui historique de Tony Blair en 1997. Il dispose désormais d'une très large majorité pour gouverner et «rétablir» et «unifier» le Royaume-Uni, comme l'a promis Keir Starmer en entrant au 10, Downing Street. Vendredi, Keir Starmer a commencé à nommer les membres de son gouvernement, à l'image du changement qu'il a martelé vouloir pour son pays, insistant sur le retour du sens du «service» après les scandales ayant émaillé les derniers gouvernements conservateurs. Il a choisi pour vice-Première ministre chargée du logement Angela Rayner, une personnalité atypique incarnant l'aile gauche d'un parti travailliste largement recentré en matière économique depuis que Keir Starmer en a pris la tête en 2020. Pour la première fois, une femme occupe le poste très prestigieux de ministre des Finances, l'ancienne économiste de la Banque d'Angleterre Rachel Reeves, très appréciée des milieux d'affaires. David Lammy, issu d'une famille immigrée du Guyana, devient le chef de la diplomatie britannique. Keir Starmer doit encore finir de constituer son gouvernement, traditionnellement composé de pléthores de secrétaires d'Etat. Sa victoire a largement été saluée en Europe et au-delà : le chancelier allemand Olaf Sholz a estimé qu'il ferait «un très bon Premier ministre» et Joe Biden s'est réjoui de travailler au «renforcement de la relation spéciale» entre les Etats-Unis et le Royaume-Uni.