Les services de la Protection civile ont retrouvé, hier matin, le corps d'un homme disparu en mer depuis deux jours. Après d'intenses recherches entamées au soir du 6 juillet sur la plage rocheuse de la commune de Melbou, le corps inanimé a été récupéré, hier, vers 10 heures du matin. Le disparu est originaire de la commune de Kheratta. Il était âgé de 36 ans. Son cadavre a été transféré à la morgue de l'hôpital de Souk El Tenine. C'est la cinquième victime depuis l'ouverture de la saison estivale. L'autre noyade d'une personne de 18 ans originaire de la wilaya de Batna a eu lieu cette semaine au niveau de la plage de l'oued Tablout, dans la commune d'Aokas, vers huit heures trente du matin. Le corps du noyé a été retrouvé après avoir été emporté par les vagues. L'opération de recherches a duré environ une heure. C'était la quatrième victime du genre. Le non-respect des consignes des surveillants des plages conduit souvent à ce genre de drame. À noter qu'exception faite de ce dernier drame, les quatre noyés enregistrés jusque-là sont tous originaires des wilayas de l'intérieur du pays. Très peu au fait des règles et des consignes de baignade, ces victimes s'aventurent en dehors des horaires de surveillance et même pendant l'interdiction de la baignade. Plus que jamais, la prudence est de mise. Le personnel de la Protection civile ne peut à lui seul assurer la protection des baigneurs et, parfois, se voit dépassé et non respecté par certains individus zélés qui se croient hors de danger. Par ailleurs, les services de la Protection civile ont, dans un bilan établi récemment, sur les six mois de l'année en cours, relevé que les motos sont impliquées dans environ 80% des accidents, qui se sont produits depuis de début de l'année en cours. Manoeuvres irréfléchies, les motocyclistes s'autorisent tout et n'importe quoi dans des conditions sécuritaires hors la loi. En ville ou sur les grands axes routiers, l'on risque à tout moment d'être dépassé par la droite par un motocycliste sans casque et équipements nécessaires. Parfois, ce sont des pères de familles qui embarquent leurs progénitures sans casque. Mardi dernier, un jeune de 30 ans a perdu la vie après un télescopage avec un véhicule léger, à Akbou. Durant les six premiers mois de l'année, la Protection civile a comptabilisé 673 accidents de la circulation ayant provoqué le décès de 33 personnes et 994 blessures. Du 23 au 30 juin, la Gendarmerie nationale de Béjaïa a relevé trois accidents de la circulation dont deux mortels impliquant des motos. Les services de police ont dénombré, durant la même période, six accidents de la circulation dont trois ont impliqué des motos. Ne représentent pourtant que 3% du parc automobile national, les motos sont toutefois compromises dans 30% des accidents. L'imprudence, le manque de civisme et parfois pour la «frime», conduisent souvent à des drames qui endeuillent des familles entières. Que ce soit sur les plages ou sur les routes, la situation se caractérise par des comportements inconscients, oeuvres de personnes qui se croient intouchables mais souvent ignorent les dangers qu'elles courent. La prudence est plus que jamais opportune. C'est d'ailleurs ce que ne cessent de répéter les agents de la Protection civile et des services de sécurité, aussi bien sur les routes qu'au niveau des plages de la wilaya.