Les dernières évaluations de l'Office national des statistiques sur l'évolution des prix du commerce extérieur, renseignent sur « une baisse significative des prix. Les coûts à l'exportation de marchandises connaissent une baisse de 9,9% par rapport au 1er trimestre 2023, tandis que les prix à l'importation de marchandises enregis-trent une diminution de 7,4% durant la même période». Une situation qui reflète les fluctuations des prix du marché pétrolier et leur impact sur le commerce extérieur. Il faut dire qu'en dépit d'un maintien du rythme de développement des exportations hors hydrocarbures, les évolutions en dents de scie des prix du baril demeurent un élément influent sur les résultats finaux de l'activité. C'est ce qu'explique l'enquête de l'Ons, précisant que «la baisse des prix observée, notamment pour les exportations, résulte d'une diminution des prix des hydrocarbures de 10,0% au cours du 1er trimestre 2024 par rapport à la même période de 2023.Cette tendance s'explique également par une baisse des prix des produits hors hydrocarbures de 7,7% sur le même espace de temps». Cela étant, en termes de volumes, ces fluctuations ont eu un impact négatif, plus significatif sur le volet de l'importation que sur celui de l'exportation, «Les évolutions des prix à l'exportation et à l'importation de marchandises, associées aux transformations des valeurs courantes, conduisent à une hausse, en volume, pour les importations de 16,6% au 1er trimestre 2024 par rapport au 1er trimestre 2023 et à une légère baisse du volume pour les exportations, de 1,0%», détaille l'enquête. Dans le même contexte, il est important de souligner que l'évolution des paramètres de croissance des exportations hors hydrocarbures, reste tributaire des capacités de production et de mise en phase d'exportation. Autrement dit, le recul en volumes et en valeur des exportations hors hydrocarbure, obéit également au rythme de concrétisation des mesures prises et des directives données durant l'armée écoulée, pour porter l'activité à l'étape supérieure. Cette dernière s'articule autour du passage des premiers résultats probants de la nouvelle dynamique, à l'étape de leur valorisation en éléments de capitalisation, ce qui nécessite un temps d'adaptation des nouveaux paradigmes de fonctionnement aux nouvelles données, particulièrement traduites par la relance des secteurs stratégiques de la production nationale. Dans la configuration actuelle, les résultats de l'activité demeurent provisoires, et indexés à la concrétisation des objectifs et des prévisions arrêtées pour les prochains exercices. En détail, l'enquête de l'ONS, indique qu'au « 1er trimestre 2024, les importations de marchandises ont enregistré une hausse en valeurs courantes de 8,1% par rapport au 1er trimestre 2023, atteignant 1 489,2 milliards de DA. En revanche, les exportations ont diminué de 10,8% en valeurs courantes durant la même période, s'établissant à 1 672,7 milliards de DA, soit un taux de couverture des importations par les exportations en baisse, passant de 136,1% à 112,3%».