Place à l'accélération de la mise en oeuvre de la ZLECAF. C'est ce qui ressort des travaux de la dernière rencontre ayant réuni, vendredi dernier à Accra, au Ghana, les patrons des Douanes des pays membres de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). Ladite rencontre tenue au siège du secrétariat général de la Zlecaf est qualifiée comme un autre grand pas pour la coopération douanière et le commerce intra-africain. Il s'agit précisément de la 8e réunion des patrons des Douanes dont le général-major, Abdelhafid Bakhouche, DG des Douanes, a représenté le pays. Les travaux de cette rencontre ont été consacrés aux discussions autour de plusieurs volets d'importance cruciale et des enjeux clés pour l'intégration économique et la facilitation du commerce en Afrique. Parmi les points principaux figurent l'élaboration de la version finale du titre de passage en Douanes (TPD). Il s'agit d'un document qui représente une pièce maîtresse dédiée à simplifier et standardiser les procédures douanières à travers l'ensemble des pays membres de la Zlecaf. Le conclave a été l'occasion de discuter d'autres aspects techniques à mettre en place dont celui de l'élaboration du certificat d'origine électronique. Contrairement au certificat d'origine manuel, le document numérique devrait permettre un gain du temps dans les procédures de vérification des certificats transfrontaliers et sert à l'élimination de la fraude liée aux certificats d'origine grâce à la transmission immédiate du certificat d'origine certifié. La numérisation de ce document permet également d'améliorer les données statistiques précises disponibles dans le cadre des échanges intra-africains. L'examen des rapports des différents comités de la Zlecaf, notamment celui du sous-comité sur la facilitation des échanges, la coopération douanière et le transit a été au menu des discussions de la rencontre des patrons des Douanes. De retour au document de la DGD, le conclave a été l'occasion d'examiner les questions de mise en oeuvre liées aux annexes 3 et 8. «La 3e annexe est, notons-le, liée à la coopération douanière et assistance administrative mutuelle, tandis que la 8e concerne le transit.» L'Algérie est, pour rappel, signataire de l'accord portant création de la Zlecaf lors du sommet de Kigali le 21 mars 2018. L'engagement du pays dans ces réunions souligne son soutien aux efforts d'intégration économique dans le continent africain. En vertu de cette adhésion, les opérateurs économiques peuvent effectuer des échanges commerciaux avec leurs homologues des pays partenaires de l'initiative sans contraintes douanières, conformément à l'accord de la Zlecaf, comme souligné par Tayeb Zitouni, ministre du Commerce et de la Promotion des exportations. Le progrès économique escompté en Afrique nécessite «une meilleure application de l'accord de libre-échange continental tout en poursuivant les réformes économiques pour développer le climat du commerce et des affaires en Afrique», a estimé le ministre. «Pour ce faire, une nouvelle loi sur les investissements en Algérie a été adoptée pour améliorer le système d'investissement en faveur de la coopération et du partenariat avec les partenaires étrangers, notamment les Africains», a-t-il mis en avant. «Cette loi est à même d'ouvrir de nouveaux horizons aux investisseurs et leur accorder les facilitations requises, en vue de passer de la production à l'exportation outre son accompagnement des hommes d'affaires et des entreprises étrangères concernant le transfert de bénéfices», a-t-il ajouté.