Dans le cadre de sa visite officielle en République islamique de Mauritanie, sur invitation du général de corps d'armée El Mokhtar Bolle Chaabane, chef d'état-major général des armées de la Mauritanie, le général d'armée Saïd Chanegriha, chef d'état-major de l'Armée nationale populaire a été reçu mardi par le président de la République islamique de Mauritanie, Mohamed Ould Cheikh El Ghezouani. L'hôte de Nouakchott, ne manquera pas de lui exprimer sa grande considération pour l'accueil qui lui a été réservé, tout « en lui remettant une lettre de son frère Abdelmadjid Tebboune, président de la République, chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale », a annoncé un communiqué du ministère de la Défense nationale et dans laquelle, précise la même source « il lui a transmis ses salutations et ses félicitations, suite à sa réélection pour un nouveau mandat à la tête de la République islamique de Mauritanie ». Lors de cette rencontre, le général d'armée a, en outre, « salué les liens fraternels qui unissent les deux peuples », affirmant que « l'avenir recèle davantage d'opportunités pour approfondir les relations bilatérales entre les deux pays frères ». Ce rapprochement est d'autant très important à l'ombre de la conjoncture actuelle, aussi bien dans le monde que dans la région, notamment que les deux pays ont affiché la ferme volonté de consolider leurs rapports pour faire face aux défis géopolitiques qui caractérisent la région et aux menaces en provenance du Sahel considéré comme une zone à haut risque où se concentrent les groupes terroristes et les trafics en tous genres. Si les relations entre l'Algérie et la Mauritanie sont marquées par une grande convergence et une volonté politique commune renforcée par une coopération économique, elles s'étalent également sur des rapports et une coopération militaires. Les deux pays sont engagés à affermir leurs relations dans le domaine de la sécurité, notamment au niveau des frontières. Dans ce contexte, il faut revenir sur la première session du Comité bilatéral frontalier algéro-mauritanien lors duquel il a été question de l'intensification de la coopération sécuritaire sur les frontières communes, à travers la création d'une commission sécuritaire regroupant les services de sécurité des deux pays et la facilitation de l'intégration économique à la lumière d'une vision globale de développement à même de servir la sécurité et la stabilité des deux pays. La donne comme annoncé dans notre édition de mercredi avait été abordée par le chef d'état-major de l'ANP, ( lors de la visite à Alger du général de corps d'armée Mohammed Bamba Mokit, chef d'état-major général des armées mauritaniennes à l'époque) qui avait soutenu que la coopération militaire entre les deux armées sœurs « constituait plus qu'une nécessité, en vue de faire face aux défis sécuritaires qui s'imposent dans notre région à travers des mécanismes de coopération sécuritaire déjà existants, notamment le Cemoc ». La consolidation de la coopération militaire entre les deux institutions permet, a-t-il précisé « de faire face conjointement aux défis sécuritaires imposés à notre région et d'examiner les voies et moyens à même de permettre à nos deux armées d'assurer leurs missions dans ce contexte empreint de risques et de menaces de tout bord ». Cette coopération souhaitable qui va ouvrir la voie à un renforcement commun en matière de sécurité, invite à un échange de renseignements et la synchronisation des actions de part et d'autre des frontières communes des pays membres. Dans cette perspective, cette volonté œuvre à consolider les relations bilatérales militaires en vue de faire face aux menaces qui pèsent sur la région et la sous- région.