L'armée libanaise a annoncé, hier, la mort d'un militaire dans une attaque israélienne dans le sud du Liban, au lendemain d'une frappe sur une de ses positions dans laquelle 3 soldats ont été tués. «Un soldat est décédé des suites de ses blessures après que l'armée israélienne a visé un véhicule de l'armée» dans un secteur frontalier du sud, a annoncé l'armée libanaise sur le réseau social X. Mardi soir, l'armée avait annoncé la mort de 3 soldats dans une frappe sioniste visant leur position à Sarafand, une localité côtière à une quarantaine de kilomètres de la frontière. 8 autres personnes ont été blessées dans cette frappe, notamment des civils qui se trouvaient à proximité, selon le ministère. Le Hezbollah a dit avoir tiré des missiles guidés à deux reprises, mardi soir, sur les forces israéliennes pendant qu'elles tentaient d'évacuer des soldats blessés dans le sud du Liban, où l'armée israélienne mène des incursions terrestres. Dans un communiqué détaillé, le mouvement pro-iranien libanais a dit avoir blessé des soldats israéliens dans une première attaque avec un missile guidé, dans la localité frontalière de Markaba, avant de tirer un second missile guidé contre «une unité de fantassins sionistes venue retirer les blessés». Le Hezbollah a affirmé avoir ensuite ciblé avec un autre missile guidé «une troisième unité de fantassins» qui était venue pour «tenter de récupérer les morts et les blessés». Une solution pour mettre fin à la guerre au Liban est «à portée de main», a déclaré, mardi, l'émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein, venu à Beyrouth négocier sur une proposition américaine de trêve. L'ambassadrice américaine à Beyrouth, Lisa Johnson, avait présenté, jeudi dernier, au Premier ministre libanais, Najib Mikati, et au chef du Parlement, Nabih Berri, un plan en 13 points prévoyant une trêve de 60 jours et le déploiement de l'armée dans le sud du Liban. En visite, mardi, à Beyrouth, Hochstein, émissaire spécial de Joe Biden, a fait état d'«une réelle opportunité de mettre fin à ce conflit». «Ce sont les parties qui doivent décider» la fin des hostilités, a-t-il dit après avoir rencontré Nabih Berri, allié du Hezbollah et chargé de mener les négociations. «C'est désormais à portée de main», a ajouté l'émissaire, qui s'est aussi entretenu avec Mikati et le général Joseph Aoun, commandant en chef de l'armée libanaise. «La situation est en principe bonne», a, pour sa part, affirmé Berri au quotidien saoudien Asharq Al-Awsat, basé à Londres, précisant que les représentants libanais et américain devaient régler «certains détails techniques» avant le départ de Hochstein. Selon lui, ce dernier a assuré «s'être coordonné avec les Israéliens sur un projet» d'accord. Le Premier ministre sioniste, Benjamin Netanyahu, a cependant averti, lundi soir, qu'Israël «mènera(it) des opérations» militaires même en cas d'accord de cessez-le-feu. Selon le ministère libanais de la Santé, plus de 3 540 personnes sont tombées en martyrs au Liban depuis le 8 octobre 2023, la majorité d'entre elles – dont plus de 200 enfants, selon l'Unicef – depuis le 23 septembre. Côté israélien, 79 militaires et 46 civils ont été tués en 13 mois.