L'entraîneur national a apporté des précisions sur certaines questions. C'est un Jean-Michel Cavalli sûr de son affaire qui a «affronté» les journalistes hier matin, à l'hôtel Sheraton, à l'occasion d'une conférence de presse qu'il a animée à la veille du regroupement de l'équipe nationale dans le cadre des préparatifs du déplacement de celle-ci vers la France où elle doit affronter son homologue du Burkina Faso, mercredi prochain, en match amical. Sûr de son affaire parce que l'entraîneur national savait qu'on n'allait s'empêcher de l'interpeller sur quelques unes de ses options de travail qui n'ont pas été du goût de certaines personnes. Notamment le «stage d'évaluation» de la semaine dernière pour lequel Cavalli n'avait convoqué que des joueurs du cru et des joueurs qui ne faisaient pas tellement l'unanimité dans leurs clubs respectifs où ils ne sont pas toujours titulaires. En outre, un des collègues, Lekkak, le coach du MC Oran, pour le citer, ne s'est pas gêné, dans la presse d'hier, de le critiquer pour ce stage et «d'avoir fatigué les joueurs». L'entraîneur national n'a pas semblé du tout être perturbé par cette question et a fait savoir que les joueurs qu'il a pris l'ont été sur la base de critères rigoureux. «Je ferai remarquer que les joueurs étaient arrivés à ce stage fatigués et que nous nous sommes contentés de les évaluer et de les tester dans un petit match d'application, dira Cavalli. Par ailleurs, ce sont les joueurs que nous avons pris qui se sont illustrés lors du dernier week-end en championnat en inscrivant des buts décisifs ou en participant à leur élaboration. Au lieu de s'en prendre à moi par voie de presse, j'aimerai que mes collègues prennent le temps de me contacter pour savoir ce que j'ai fait lors du stage et de prendre des nouvelles de leurs joueurs. Il y a des entraîneurs qui le font et je les remercie pour cela». Le cas de la non-convocation de Lazhar Hadj Aïssa lors de ce stage d'évaluation a été, aussi, évoqué. «Ne croyez pas que Hadj Aïssa n'a pas été pris pour ses déclarations à la presse après le match Algérie-Gambie où il n'avait pas joué. Je suis de ceux qui disent qu'il a du talent et je suis prêt à l'aider dans son métier. Je le comprends, également, qu'il ait été déçu de n'avoir pas été retenu pour le match de la Gambie. Seulement, ce jour-là, dans le vestiaire, une demi-heure avant le coup d'envoi, il a eu un comportement qui a failli déstabiliser toute l'équipe. Il a, je l'espère, compris ce dérapage. Je ne dis pas qu'il est exclu de l'EN, mais c'est, en ce qui le concerne, une remise en cause». Pour ce qui est de Hocine Achiou, l'entraîneur national affirmera qu'il le suit de près, qu'il garde toute sa confiance pour lui et «qu'il reviendra en équipe nationale». Pour le match de mercredi, l'équipe nationale sera en regroupement dès demain à Luynes, une ville située tout près d'Aix-en-Provence et c'est dans le stade de cette ville que se jouera la rencontre à partir de 17h00. A cette occasion, Cavalli n'a convoqué que des joueurs expatriés hormis les trois gardiens Gaouaoui, Ousserir et Hadjaoui. Parmi les émigrés, on note des absences comme celle de Karim Ziani qui serait sous le coup d'une suspension (il viendra participer au stage mais ne jouera pas le match) mais aussi celle de Daham que son club veut garder car il a un match le même soir. Dans le même registre, on ajoutera Bouzid qui joue dans le même club que Daham et Matmar qui évolue dans l'équipe allemande de Fribourg. Notons aussi que Lahcène Mehdi du club espagnol d'Alaves aurait pu venir mais il est bloqué par des papiers administratifs difficiles à obtenir. Sinon tous les autres seront là avec, parmi eux, des nouveaux comme Bridji du club hollandais d'Heracles (il a déjà revêtu le maillot national avec les espoirs), Bouguerra Fouad du Club Africain de Tunis, Medaci Hakim du Havre et Bouazza du club anglais de Watford. Concernant ce dernier, il y aurait des difficultés à l'avoir puisqu'il aurait été approché par des émissaires français pour le sélectionner en équipe de France. «Je garde bon espoir de l'avoir» nous dira Cavalli à son sujet. Lequel Cavalli parlera également du cas du joueur de Lyon, Karim Benzema, contacté en premier par les Algériens mais qui vient d'être pris en équipe de France pour jouer contre la Grèce mercredi prochain. «Je viens d'apprendre que Karim ne jouera pas ce match parce que blessé. Cela nous donne un répit pour reprendre attache avec lui et ses proches. S'il choisit l'équipe de France, je lui souhaiterais la plus grande réussite possible et une grande carrière. Sinon il vaut mieux qu'il réfléchisse car il vaut mieux être un Zidane en Algérie qu'un Kamel Meriem en France» (Meriem a été sélectionné une seule fois en équipe de France et, depuis, il a disparu du circuit même de celui du championnat).
