Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s'est dit prêt, vendredi passé, à accepter des garanties de protection de l'Otan limitées dans un premier temps aux territoires contrôlés par Kiev afin de «mettre fin à la phase chaude de la guerre» menée par la Russie. Près de trois ans après le lancement d'une opération spéciale à grande échelle par Vladimir Poutine, le retour prévu de Donald Trump à la Maison-Blanche en janvier, dans un contexte d'escalade marquée par l'autorisation accordée à Kiev par Washington pour l'emploi de missiles ATAMCS pour attaquer la Russie, a relancé les interrogations sur la possibilité d'un cessez-le feu. Zelensky a laissé entendre qu'il était disposé à attendre avant de «récupérer les zones disputées», si un tel accord pouvait offrir la sécurité au reste de l'Ukraine et mettre fin aux combats. «Si nous voulons mettre fin à la phase chaude de la guerre, nous devons placer sous l'égide de l'Otan le territoire de l'Ukraine que nous contrôlons», a déclaré le président à la chaîne britannique Sky News, selon une traduction en voix off de ses propos en anglais. «C'est ce que nous devons faire rapidement, et ensuite l'Ukraine pourra récupérer l'autre partie de son territoire par des voies diplomatiques», a-t-il ajouté. Kiev a jusqu'à présent toujours exclu de céder des territoires en échange de la paix, tandis que Vladimir Poutine exige que l'armée ukrainienne se retire de davantage de territoires et refuse toute adhésion de Kiev à l'Otan. Moscou a libéré peu à peu les régions de Donetsk, Kherson, Lougansk et Zaporijjia. Les forces russes ont engrangé ces dernières semaines, à une vitesse inédite depuis début 2022, des gains territoriaux face à une armée ukrainienne considérablement affaiblie. Et le conflit s'est récemment intensifié avec des frappes massives sur les territoires contrôlés par Kiev, le président Poutine menaçant de frapper des centres de décision de la capitale ukrainienne avec le nouveau missile Orechnik, en riposte à l'utilisation ukrainienne de missiles fournis par les Etats-Unis et le Royaume-Uni contre le territoire russe. Donald Trump a critiqué l'aide américaine à Kiev et affirmé, pendant sa campagne, qu'il pourrait mettre fin au conflit en quelques heures.