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«Une histoire très actuelle qui m'a passionné»
COSTA GAVRAS À L'EXPRESSION
Publié dans L'Expression le 18 - 11 - 2006

A la veille de la sortie du film Mon Colonel en France, l'équipe technique dont Costa Gavras, producteur et scénariste du film, est venue le présenter à Alger.
Connu pour son goût pour le cinéma engagé, avec son épouse Michèle Ray, Costa Gavras produit le film Mon Colonel. Un film qu'il a lui-même adapté à l'écran en signant son scénario d'après le livre de Francis Zamponi. Un auteur qui a vécu les premières années de la guerre d'Algérie dans le commissariat de police de Sétif. Une tranche de vie qui l'a inspiré à écrire Mon Colonel. La guerre d'Algérie et ses fantômes seront encore au coeur de ses livres suivants, In nomine patris, publié en 2000 et Le Don du sang (2001). Réalisé par Laurent Herbier, ce long métrage aborde avec intelligence la délicate question de la torture et les dérives de la répression pendant la guerre d'Algérie.
Paris...Aujourd'hui... On trouve le colonel en retraite Raoul Duplan, chez lui, une balle dans la tête. L'enquête tourne en rond jusqu'à l'arrivée d'un courrier anonyme: «Le colonel est mort à Saint-Arnaud».
Saint-Arnaud...Algérie...1957...Le jeune Guy Rossi -licencié en droit- a devancé l'appel sous les drapeaux par dépit amoureux. Aide de camp du colonel Duplan qui commande la garnison de Saint-Arnaud dans l'Est algérien, Rossi a pour mission d'étudier la latitude qu'offrent les pouvoirs spéciaux votés par l'Assemblée nationale à l'unanimité. «Aucune mesure, même celles contraires aux grands principes de notre droit, n'est à écarter», conclut Rossi. Ce blanc-seing les mènera à leur perte...l'un en Algérie, l'autre 40 ans plus tard en France. C'est cette histoire-là, qu'à choisie de produire Costa Gavras en y ajoutant des éléments nouveaux, amenant à changer la fin de l'histoire. L'auteur de Z (1969) et Le Couperet (2005), nous explique ses motivations quant au choix de produire ce film et la nécessité de le faire.
L'Expression: Tout d'abord, je voudrais savoir comment s'est déroulée l'adaptation du film à l'écran, étant donné que c'est vous-même qui avez signé l'écriture du scénario. Est-ce une adaptation fidèle?
Costa Gavras: Le livre de Francis Zamponi était une excellente base pour faire un scénario. L'adaptation est relativement fidèle. J'ai ajouté à l'enquête de la police, celle de l'armée conduite par une jeune lieutenant (Cécile de France). Cela m'a conduit à changer la fin aussi.
Un des éléments clés dans ce film est la remise sur le tapis de la loi du 23 février sur la mission civilisatrice de la colonisation. Une mission qui montre d'autant bien ses faiblesses, dans ce film. Ce clin d'oeil est-il fortuit?
Il n'y a pas de clin d'oeil à propos de cette absurde loi. Ce que dit le colonel, c'est bien ce qu'il pense et avec lui, c'est bien ce que pensaient des millions de colonisateurs. Et cela persiste chez certains.
Pourriez-vous nous expliquez vos choix et motivations d'adapter ce livre, d'autant que s'est votre première expérience en ce sens?
J'ai adapté pour le cinéma cette histoire car elle m'a passionné, convaincu que ce film devait être fait.
Surtout qu'il s'agissait d'une situation jamais portée au public et, par ailleurs, très actuelle.
La projection en avant-première du film Mon Colonel s'est faite à la veille de la venue de M.Sarkozy en Algérie. Un hasard du calendrier ou autre chose?
La présence de M.Sarcozy est un pur hasard.
En tant que Français, quel est votre sentiment sur ce lieutenant juriste de son état, amené à la torture par la «force» des choses?
Je crois que beaucoup de jeunes français étaient amenés à faire des choses qu'ils détestaient. Certains par devoir, d'autres parce qu'ils ne pouvaient pas faire autrement. Il y avait sans doute ceux à qui cela plaisait.
Mon Colonel affiche sa position politique en étant du côté de la gauche. Sachant que les élections sont proches, que répondez-vous à cela?
Le Colonel n'a pas des idées de gauche, il est pour la légalité, c'est tout. C'est fréquent chez les conservateurs. Aussi, j'ai écrit ce scénario il y a 5 ans, les élections étaient loin.
Peut-on en savoir plus sur le prochain film dont le tournage sera bientôt entamé à Tlemcen et dont le sujet sera également relatif à la guerre d'Algérie?
A Tlemcen, c'est Mehdi Charef qui tourne son film Cartouches Gauloises. Quand le film sera prêt, il viendra le présenter aux Algériens. Le film est une histoire d'enfants. Des souvenirs de la jeunesse de Mehdi.
Pour avoir revu il y a une semaine, le film La Bataille d'Alger, je trouve quelques similitudes au niveau du traitement de l'image et du discours développé, notamment sur celui de la torture...Qu'en pensez-vous? Et pourquoi avoir choisi ce film spécialement comme référence pour réaliser Mon Colonel?
Il y a sans doute des similitudes avec La Bataille d'Alger. Le metteur en scène l'a voulu. Mais l'Histoire l'a imposé. Il s'agit de la même lutte du même peuple pour sa libération.
Enfin, puis-je avoir votre avis sur le film tant médiatisé de Rachid Bouchareb, Indigènes?
Indigènes est un très bon film, et par-dessus tout, il est un film utile. C'est le mieux qui puisse arriver à une oeuvre de cinéma.


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