L'Algérie a appelé à la tenue de consultations au Conseil de sécurité, le 17 janvier prochain, sur la situation dangereuse à laquelle l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) fait face dans les territoires palestiniens occupés. Compte tenu de la gravité de la situation à laquelle l'Unrwa fait face dans les territoires palestiniens occupés, l'Algérie a appelé, en sa capacité nationale, à la tenue de consultations à huis clos au Conseil de sécurité, le 17 janvier 2025 à 10h00. L'Algérie a également sollicité le Commissaire général de l'Unrwa, Philippe Lazzarini, de faire un briefing devant les membres du Conseil. L'Algérie préside le Conseil de sécurité pour le mois de janvier. Le patron de l'agence des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (Unrwa), Philippe Lazzarini a affirmé que l'Unrwa «est le gardien de l'identité et de l'histoire des réfugiés palestiniens». « Les archives familiales de l'Unrwa sont conservées et préservées depuis 75 ans», a écrit Lazzarini, notamment dans un communiqué publié vendredi soir sur les réseaux sociaux. Et de préciser: «Grâce aux équipes dévouées de l'Unrwa, des milliers de fichiers d'archives de la bande de Ghaza et de la Cisjordanie ont été mis en sécurité et numérisés». Le patron de l'Unrwa a ajouté que «la préservation de ces dossiers est essentielle pour protéger les droits des réfugiés de Palestine en droit international.» « Il est temps de trouver une solution diplomatique pacifique qui mettra fin au conflit y compris en s'attaquant à la situation des réfugiés en Palestine une fois pour toutes», a-t-il souligné. Pour rappel, Lazzarini, a multiplié les mises en garde contre l'intention de l'entité sioniste d'interdire l'agence onusienne. Si cette décision est mise en œuvre, elle aura un «impact désastreux» sur les personnes que l'Unrwa soutient notamment à Ghaza, théâtre d'une agression génocidaire sioniste qui dure depuis plus de 15 mois, avait-il averti la semaine dernière sur les réseaux sociaux. L'occupation sioniste continue d'entraver l'acheminement de «l'aide vitale» vers ceux qui en ont besoin dans le nord de la bande de Ghaza, a déclaré vendredi l'ONU. Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (Ocha) a indiqué dans son rapport quotidien, rapporté par l'agence de presse palestinienne Wafa, «que les autorités sionistes continuent de refuser les efforts menés par l'ONU pour faire parvenir une aide vitale au gouvernorat de Ghaza-Nord. Cela inclut la tentative la plus récente de vendredi». « Jeudi, dans toute la bande de Ghaza, seuls 10 des 21 mouvements humanitaires prévus par l'ONU ont été autorisés par l'occupation. Sept ont été refusés, trois ont été entravés et un a été annulé pour des raisons de sécurité et de logistique», a-t-il expliqué. L'organisation des Nations unies a exprimé sa profonde inquiétude quant à «l'impact que la diminution des approvisionnements en carburant sur les services essentiels à Ghaza». « Les fournisseurs de télécommunications palestiniens avertissent désormais que leurs services pourraient commencer à fermer demain en raison de pénuries de carburant», conclut le rapport d'Ocha. Le Syndicat des journalistes palestinien a déploré lui aussi, vendredi, l'assassinat du photo-journaliste Saed Sabri Nabhen, par des tireurs d'élite sionistes dans le camp de réfugiés d'Al-Nuseirat, dans le centre de la bande de Ghaza. Il a déclaré dans un communiqué que «l'assassinat du collègue Nabhen fait partie de la politique de ciblage systématique que l'occupation sioniste continue de mettre en œuvre contre les journalistes, dans une tentative d'obstruer la vérité. L'occupant cherche à dissimuler ses crimes contre le peuple palestinien, qui constituent une violation flagrante du droit international. La liberté de la presse est systématiquement visée». Depuis octobre 2023, 203 journalistes palestiniens sont tombés en martyrs à Ghaza. 399 journalistes ont été blessés et 43 autres arrêtés. Dans ce contexte, l'envoyé spécial pour le Proche-Orient du président américain élu Donald Trump s'est entretenu à Doha avec le Premier ministre du Qatar des efforts de médiation en vue d'une trêve à Ghaza, selon la diplomatie qatarie, sans fournir d'autres détails.