L'Algérie a appelé à la tenue demain d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU pour tenter de «sauver» l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (Unrwa), qui fait face à une menace d'interdiction sioniste imminente à Ghaza et en Cisjordanie occupée. L'Algérie, pour qui l'Unrwa «est irremplaçable», a appelé vendredi dernier le Conseil de sécurité à tenir des consultations à huis clos, le 17 janvier en cours, sur la situation dangereuse à laquelle fait face l'agence onusienne. L'Algérie a aussi demandé au Commissaire général de l'Unrwa, Philippe Lazzarini, d'informer les membres du Conseil de la situation qu'endure son organisation face à l'agression sioniste génocidaire dans les territoires palestiniens occupés notamment à Ghaza, depuis octobre 2023, et aux menaces d'interdiction. « Nous espérons parvenir à un consensus qui permettra à l'Unrwa de continuer son travail au nom de l'Assemblée générale de l'ONU et pour le peuple palestinien», avait assuré début janvier le représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies, Amar Bendjama, en annonçant la tenue, ce mois-ci, d'une réunion sur l'Unrwa. « Pour l'Algérie, l'Unrwa est irremplaçable et doit continuer» à fournir l'aide nécessaire aux Palestiniens, avait-il insisté, une aide dont la population ghazaouie a besoin prioritairement. L'Algérie, en sa qualité de membre non permanent présidant le Conseil de sécurité en janvier, a multiplié les gestes dans ce sens après avoir déjà condamné «avec la plus grande fermeté» l'adoption, le 28 octobre 2024, de deux lois par le Parlement sioniste interdisant les activités de l'Unrwa, en violation flagrante des principes fondamentaux du droit international. Le premier texte interdit les activités de l'Unrwa en Palestine occupée. Et le second interdit aux responsables sionistes de travailler avec l'agence humanitaire et ses employés, ce qui devrait considérablement perturber les activités de l'Office. Ces lois devraient entrer en vigueur à compter du 29 janvier en cours. De nombreux appels dans le monde, comme hier en Norvège, sont lancés pour faire pression sur l'entité sioniste, afin que cette décision soit annulée, et que l'occupant respecte ses obligations conformément au droit international, sur fond de mises en garde quant aux graves conséquences qu'engendrerait la mise en œuvre de cette mesure. Les partenaires de l'Unrwa quant à eux avertissent que la cessation des opérations serait «un coup fatal pour la population palestinienne». Philippe Lazzarini a précisé récemment que l'agression génocidaire a transformé Ghaza en «un cimetière pour des dizaines de milliers de Palestiniens et a détruit les infrastructures de base à un niveau catastrophique. L'Unrwa est une agence d'aide humanitaire et de développement créée par l'Assemblée générale des Nations unies en 1949 pour soutenir, protéger et défendre les quelque 5,6 millions de réfugiés palestiniens. Elle dépend des contributions volontaires des Etats membres de l'ONU.