L'Algérie a mis le cap sur une économie créatrice de richesses. C'est toutes voiles dehors qu'elle s'y dirige. Tous les secteurs font partie de cette armada mobilisée pour mener cette opération à bon port. Celui de la navigation maritime, chaînon indispensable, ce chantier n'est pas resté en rade. Le transport par mer doit jouer un rôle de premier plan avec ses voisins africains, notamment. C'est ainsi que la ligne Alger-Nouakchott a été au centre d'une réunion de coordination, présidée jeudi par le ministre des Transports, Saïd Sayoud, consacrée à l'élaboration d'une feuille de route visant à la dynamiser et à renforcer les échanges commerciaux via cette route maritime stratégique. Les obstacles empêchant le bon fonctionnement de cette voie maritime vitale ont été évoqués lors de cette rencontre. Ce qui impose la nécessité d'une évaluation globale de la situation actuelle, a tranché le successeur d'El Habib Zahana. Les exportateurs nationaux ont été exhortés, à ce propos, à collaborer directement avec l'entreprise nationale de transport maritime CNAN Algérie par Saïd Sayoud, qui a, en outre, appelé à l'organisation de campagnes de sensibilisation pour informer les acteurs économiques de l'importance stratégique de cette ligne maritime. Cet effort coordonné vise à booster les exportations algériennes vers la Mauritanie et à renforcer les liens économiques entre les deux pays, contribuant ainsi à l'intégration économique régionale, a-t-on indiqué. Un projet qui s'inscrit dans le cadre des orientations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui ambitionne de promouvoir ce corridor maritime et d'assurer son fonctionnement régulier et optimal. Il faut savoir que la ligne maritime commerciale Alger-Nouakchott (Mauritanie) a été inaugurée le 24 février 2024 avant que ne soit lancée celle reliant l'Algérie au Sénégal le 31 juillet 2022, avec l'ambition de renforcer les échanges commerciaux entre les deux pays et de faire parvenir le produit algérien sur les marchés de l'Afrique de l'Ouest. L'ouverture de ces lignes et la disponibilité des moyens de transport doivent insuffler une nouvelle dynamique à l'exportation sur laquelle mise l'Etat dans le cadre de la stratégie de développement et de diversification des exportations outre la zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) qui offre aux exportateurs nationaux l'opportunité d'accéder aux marchés africains. La création de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), entrée en vigueur au début de l'année 2020, représente donc, pour l'Algérie, un potentiel exceptionnel à l'effet de développer et intensifier son commerce avec l'Afrique. La barre des 29 milliards de dollars d'exportations hors hydrocarbures à atteindre d'ici 2030 sera, à cet effet, un excellent stimulateur. L'Algérie est, en tous les cas, déjà aux avant-postes et contribue concrètement à la mise en œuvre de moyens de communication qui faciliteront les échanges commerciaux, de désenclaver certains marchés locaux prometteurs à travers la réalisation d'infrastructures routières d'envergure. La plus récente consiste en la réalisation d'une route reliant Tindouf (Algérie) à Zouerate (Mauritanie) sur une longueur de 775 km. Cette route, qui ouvrira des axes routiers internationaux importants, devra permettre aux opérateurs algériens une ouverture économique sur les marchés africains.