Tebboune poursuit ses consultations politiques. Après avoir reçu le Rassemblement national démocratique (RND) et le Mouvement de la société pour la paix (MSP), il a accueilli, hier, deux autres formations politiques : le Front des forces socialistes (FFS) et Sawt Echaâb. Les rencontres se sont déroulées en présence de Boualem Boualem, directeur de cabinet à la présidence de la République, et de Kamel Sidi Saïd, conseiller chargé de la communication présidentielle. La première audience a été accordée à Youcef Aouchiche, premier secrétaire national du FFS, accompagné de sa délégation. À l'issue de cet entretien, Aouchiche a salué cette rencontre qui a «été marquée par un débat riche, franc et responsable». Aouchiche a précisé que cette audience avait pour but d'examiner la situation politique nationale, d'échanger des analyses et de partager des visions. «Notamment dans un contexte international marqué par des transformations géopolitiques majeures et des provocations croissantes à l'égard de l'Algérie», a-t-il souligné non sans rappeler que le dialogue faisait parti de l'ADN du parti qu'il dirige. «C'est une tradition profondément ancrée qui constitue l'un des piliers de l'identité politique du FFS depuis sa création», a-t-il soutenu. Il a également réaffirmé la position ferme de son parti contre toute ingérence étrangère dans les affaires internes du pays. «Nos relations internationales doivent reposer sur l'égalité, le respect mutuel et la sacralité de notre souveraineté nationale», a-t-il insisté. Le leader du FFS a mis en avant la nécessité d'une réforme politique globale axée sur l'ouverture, la démocratie, le développement économique durable et l'amélioration des conditions sociales. Il a également plaidé pour un climat politique et médiatique serein, propice à un débat public autour des enjeux cruciaux pour la nation. Aouchiche a profité de cette audience pour informer le président des résultats des discussions bilatérales menées par son parti avec d'autres formations politiques. «Dans l'objectif de bâtir un consensus national», a-t-il précisé. Il a également exprimé des réserves sur certains projets de lois en cours d'élaboration, notamment ceux relatifs aux communes, aux wilayas, aux partis politiques et aux associations. «Nous espérons que les formulations finales corrigeront les déséquilibres actuels et répondront aux aspirations démocratiques, tout en consacrant le pluralisme politique», a-t-il ajouté. Après Youcef Aouchiche, c'est Lamine Osmani, président de Sawt Echaâb, qui a été reçu avec sa délégation. Ces consultations politiques s'inscrivent dans une tradition instaurée par le président Tebboune depuis son élection en décembre 2019. Il a toujours opté pour le dialogue avec les partis politiques, les personnalités nationales et la société civile avant de prendre des décisions majeures, ou pour mieux comprendre les préoccupations des Algériens. Juste après sa réélection pour un second mandat, le président Tebboune a annoncé la tenue d'un dialogue national prévu «pour fin 2025 ou début 2026». L'objectif affiché est d'immuniser l'Algérie contre les ingérences étrangères et de contrer toute tentative de division parmi les Algériens. Par ces consultations et les réformes en cours, Tebboune prépare les fondations de ce dialogue, qu'il considère comme une étape cruciale dans la construction de la «nouvelle Algérie».