Les «réalisations majeures» accomplies par l'Algérie dans le domaine énergétique ont été à l'honneur, hier, à Dar es Salam, en Tanazanie, à l'occasion d'un atelier ministériel sur les politiques énergétiques en Afrique, en prélude au Sommet des chefs d'Etat africains sur l'énergie, qui devra débuter aujourd'hui, mardi, dans cette capitale africaine. S'exprimant autour de la thématique «Politiques et réformes pour la transformation du secteur de l'énergie en Afrique», lors d'une session des ministres africains de l'Energie et des Finances, ainsi que les représentants d'institutions régionales et mondiales, le ministre d'Etat, ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a estimé que «l'Algérie est l'un des pays leaders du secteur énergétique, tant à l'échelle africaine que mondiale, mettant en avant les réalisations majeures accomplies dans ce domaine». Dans ce volet, le représentant du président de la République, Mohamed Arkab, a mis en avant les progrès et les réalisations enregistrés dans ce secteur, à travers la capacité de production de l'énergie de l'Algérie qui avoisine les 28 gigawatts, représentant un surplus renforçant son potentiel export d'énergie électrique, ainsi que la réalisation d'un nombre important de centrales électriques modernes. Ce qui a eu pour effet de renforcer le taux de raccordement des foyers en énergie électrique et gazière respectivement à hauteur de 99% et 70%, portant le nombre de foyers bénéficiaires à, respectivement, 12 millions et 8 millions. Il est de notoriété mondiale, les rapports mondiaux et continentaux faisant foi, que l'Algérie a réussi à développer et à moderniser son réseau électrique national grâce aux compétences nationales 100% algériennes et l'expertise acquise dans ce domaine par la compagnie nationale de l'électricité Sonelgaz qui a su mettre sur pied un plan de modernisation et de renforcement, touchant les infrastructures de transport et de distribution de l'énergie. Les investissements dans ce domaine sont exponentiels, conformément aux orientations du chef de l'Etat Tebboune, à travers la réalisation de 5 000 kilomètres de lignes haute tension, reliant les wilayas du Sud, et plus particulièrement les zones frontalières, étoffant ainsi le réseau électrique national à hauteur de 35 000 km. Poursuivant son plaidoyer, Arkab a également mis en lumière les efforts de l'Algérie, sur le plan régional, en faveur du renforcement de l'interconnexion électrique avec les pays voisins, citant l'exemple de la Tunisie qui a bénéficié d'un réseau de transmission de 400 kV, qui a eu pour effet de faciliter l'échange d'énergie entre les deux pays. La Libye devra également bénéficier d'un projet similaire d'interconnexion électrique, dès la fin des études engagées sur le terrain. Des initiatives qui concourent à «renforcer la coopération régionale et une meilleure intégration énergétique». Les projets engageant l'Algérie en quête de fournir une interconnexion électrique avec l'Europe via la mer Méditerranée sont également cités dans ce cadre. Arkab n'a pas manqué de mettre en exergue les ambitions et projets de l'Algérie en direction de l'Afrique, avec les pays de laquelle un renforcement des échanges énergétiques est programmé. Cela, en sus d'un accroissement de la coopération régionale et un appui au développement socio-économique du continent. L'engagement de l'Algérie dans «la promotion des énergies renouvelables et l'hydrogène», «en vue de réduire son empreinte carbone», est illustré à travers l'adoption du «programme ambitieux de développement des énergies renouvelables, prévoyant l'installation de 15 000 MW d'énergie solaire d'ici 2030». Aussi l'investissement consenti par l'Algérie dans le renforcement et la maîtrise des technologies de pointe, à travers l'intelligence artificielle et les technologies numériques, permet-il «d'améliorer l'efficacité de la production et de la distribution d'énergie». Le projet stratégique du gazoduc transsaharien (TSGP), reliant le Nigeria à l'Algérie via le Niger, illustre, on ne peut mieux, cette stratégie et vision du président Tebboune pour favoriser l'intégration économique de l'Afrique. Pour le continent africain, ce projet stratégique, qui devra fournir l'Europe en énergie gazière, à hauteur de 30 milliards de mètres cubes annuels, «constitue une avancée majeure vers une intégration énergétique plus poussée en Afrique». «L'attachement de l'Algérie à favoriser l'intégration régionale et internationale dans le secteur énergétique, tout en saluant l'initiative ''Mission 300'', qui ambitionne de fournir de l'électricité à 300 millions de personnes en Afrique d'ici 2030, en parfaite adéquation avec les objectifs de développement durable du continent», a été souligné par le ministre algérien, Arkab. À noter que Mohamed Arkab a eu des entretiens avec le ministre sud-africain de l'Electricité et de l'Energie, Kgosientsho Ramokgopa, et la ministre tunisienne de l'Industrie, des Mines et de l'Energie, Fatma Thabet Chiboub, indique un communiqué du ministère.