L'Algérie a appelé à un cessez-le-feu immédiat pour préparer le terrain à un processus politique au Soudan. Le ministère des Affaires étrangères a affirmé cette information via un communiqué officiel qui a été publié sur son site. Dans ce sens, le représentant de l'Algérie aux Nations unies, Toufik Koudri en l'occurrence, a appelé a un «à un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel en vue de préparer le terrain à un processus politique véritable et ciblé au Soudan», soulignant qu'«une solution durable au conflit dans ce pays passe par la fin des ingérences étrangères». Ce qu'il faut signaler, c'est que la réunion a été réservée strictement à la situation qui prévaut au Soudan et Soudan du Sud. À ce propos, il faut rappeler que le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, a présidé une réunion semestrielle en rapport avec les travaux de cette juridiction internationale liée au Darfour. L'Algérie a mis en grade à travers son représentant, Toufik Koudri, sur «le fait que la région du Darfour, et plus largement le Soudan, sont actuellement confrontés à une escalade de la violence sans précédent dans plusieurs régions avec un risque accru d'expansion du conflit aux pays voisins », et d'ajouter : «Nous saluons les mesures récemment prises par le gouvernement soudanais. L'accès humanitaire doit être davantage facilité et soutenu (et) la vie des femmes, des hommes, des filles et des enfants soudanais doit être protégée.» Dans le même registre, le représentant de l'Algérie, Toufik Koudri, a déclaré qu'il faut «garantir la justice, et l'obligation de rendre des comptes reste essentiel pour assurer une approche globale pour une résolution du conflit au Soudan. La complémentarité entre la justice transitionnelle, la reddition de comptes et les efforts de paix au Soudan, et en particulier au Darfour, sont nécessaires. Tous les efforts doivent être déployés pour revitaliser et renforcer les structures judiciaires nationales dans l'objectif de soutenir une appropriation nationale de ce processus». Le représentant de l'Algérie, qui a salué l'adoption par le gouvernement soudanais du plan national de protection des civils au Soudan, a souligné que «ce plan inclut comme l'un de ses principaux piliers la primauté de l'Etat de droit et des droits de l'homme», et d'ajouter : «Il est également important d'explorer tous les cadres disponibles pour définir les voies appropriées pour une justice transitionnelle inclusive et avec un leadership soudanais.» À ce titre, il a fait savoir que «l'Union africaine, à travers ses différents organes, représente à cet égard un cadre important au sein duquel les réponses appropriées pourraient être identifiées». Le représentant de l'Algérie a rappelé aussi que «les récents développements au Darfour et la dynamique du conflit soudanais doivent être dûment pris en considération. Le non-respect par les Forces de soutien rapide de la résolution 2736 du Conseil de sécurité en maintenant leur siège sur la ville d'El Fasher dans un mépris éhonté des résolutions de notre Conseil constitue une grande source de préoccupation». Réaffirmant la position de l'Algérie quant à la fin de la guerre au Soudan et le retour de la paix, Koudri mis en garde «sur le fait que les affrontements armés se poursuivent dans cette ville, qui abrite des centaines de milliers d'habitants, avec des conséquences insoutenables pour les civils et les installations civiles, relevant que l'un des derniers hôpitaux en activité a été la cible d'une attaque de drones, vendredi dernier, qui a coûté la vie à 70 civils». «Dans le même esprit, trouver une solution durable au conflit ne sera pas à la portée de la communauté internationale sans mettre fin aux ingérences étrangères au Soudan, tout en réitérant l'appel de l'Algérie à condamner publiquement et fermement ces ingérences», lit-on dans le communiqué.