Les travaux de la 38e session ordinaire du Sommet de l'Union africaine (UA), tenue à Addis-Abeba, ont été clôturés par l'adoption de rapports et de plusieurs décisions et déclarations. Les travaux, qui se sont étalés sur deux jours et ont vu la participation du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, aux côtés des leaders africains au siège de l'UA à Addis-Abeba (Ethiopie) sous le thème: «La justice pour les Africains et les personnes d'ascendance africaine par les réparations», ont permis de définir les priorités de l'Afrique pour l'année 2025 et au-delà, ainsi que les mécanismes de mise en oeuvre de l'Agenda 2063. Le Sommet a été ponctué par l'élection du président de la Commission de l'UA, le ministre des Affaires étrangères djiboutien, Mahmoud Ali Youssouf, en remplacement du précédent président tchadien, Moussa Faki Mahamat, ainsi que l'élection de l'ambassadrice d'Algérie en Ethiopie et sa représentante permanente auprès de l'UA, Mme Malika Haddadi, au poste de vice-présidente de la Commission, après avoir obtenu une victoire écrasante contre sa concurrente marocaine, malgré de sordides manoeuvres pour tenter non pas d'obtenir la victoire de sa candidate mais uniquement de barrer la route à la candidature de la diplomate algérienne. Lors de cette session, l'Algérie a également annoncé une contribution financière volontaire de un million de dollars USD pour soutenir le Mécanisme africain d'évaluation par les pairs (MAEP), une annonce faite par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors des travaux du 34e sommet des chefs d'Etat et de gouvernement du MAEP. Un mémorandum d'entente sur la contribution financière volontaire en vue de promouvoir la bonne gouvernance en Afrique a été signé par la secrétaire d'Etat, auprès du ministre des Affaires étrangères, chargée des Affaires africaines, Selma Bakhta Mansouri, et la Directrice exécutive du Secrétariat continental du MAEP, Marie-Antoinette Rose Quatre. Dans le cadre du plan de relance économique de l'UA visant à réaliser la croissance verte, la ministre de l'Environnement et de la Qualité de la vie, Mme Nadjiba Djilali a réaffirmé, dimanche à Addis-Abeba, l'engagement de l'Algérie à lutter contre les effets néfastes du changement climatique,, rappelant la nécessité d'oeuvrer à éviter la persistance de l'impact négatif sur la croissance des économies africaines. L'Algérie fonde, a-t-elle dit, de grands espoirs sur ce sommet qui revêt une importance particulière, soulignant «l'engagement à lutter contre les effets néfastes du changement climatique, ce qui reflète les efforts déployés par le pays pour une transition vers les énergies nouvelles et renouvelables dans le cadre du plan de relance économique visant à réaliser une croissance verte, à travers l'utilisation de techniques innovantes et numériques». Le sommet se tient dans «un contexte climatique critique» marqué par des conflits géopolitiques et économiques aux conséquences imprévisibles pour l'Afrique, notamment les risques de sécheresse, de désertification, d'inondations et d'incendies de forêt, entraînant déplacements, migrations et crises alimentaires, a-t-elle fait observer. Afin d'honorer ses engagements, l'Algérie a adopté le Plan national Climat (PNC) qui «se veut un document stratégique et une preuve tangible de sa volonté politique et des efforts nationaux déployés pour lutter contre le changement climatique».