La 29e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision d'Ouagadougou (Fespaco) a dévoilé une liste de 235 films provenant de 48 pays d'Afrique. Ouagadougou va ainsi vibrer du 22 février au premier mars au rythme du film africain toutes catégories confondues. L'Algérie, pays habitué à ce grand festival, ne déroge pas à la règle. L'Algérie qui a pris part souvent à cette grande manifestation cinématographique, la plus grande dans le continent en raflant aussi des prix, participera cette fois avec six films. On notera le long métrage L'Effacement de Karim Moussaoui en compétition dans la catégorie fiction, Amakki de Celia Boussebaâ dans la section documentaire, Boussa de Azeddine Kasri dans la catégorie court métrage, Khamsinette de Assia Khemici dans la section documentaire, mais aussi Zinet, Alger, le Bonheur de Mohamed Latrèche ainsi que Frantz Fanon d'Abdenour Zahzah dans le cadre de la Semaine de la critique. Une première pour ce festival. Mais la Semaine de la critique, ce sera aussi des panels, des master class et des débats autour de la critique cinématographique et sa pratique en Afrique. Cette section est née grâce aux efforts de l'Association des critiques de cinéma du Burkina (Ascric-b) qui a réussi à se faire remarquer et à s'imposer au fil des années. À noter, qu'outre Zinet, Alger,le bobheur qui est programmé dans la cadre de la Semaine de la critique, un second film de Mohamed Latrèche sera projeté au Fespaco. Il s'agit de «Boudjemaaâ & la Maison cinéma» qui est programmé en séance spéciale. Ainsi, le film Zinet, Alger, le bonheur continue une formidable tournée dans les festivals, après être présenté à El-Gouna (Egypte), Oran, San Francisco, Barcelone, St Louis en Sénégal, Tarifa, Montpellier, Tunis, Montréal, etc.Zinet, Alger, le bonheur, «part à la recherche des traces de Mohammed Zinet. Si son image est associée en France à son travail de comédien dans les films français des années 70, en Algérie, Mohamed Zinet est un tout autre personnage. Il est l'auteur d'un film culte, une balade déjantée dans Alger, habitée par la joie de vivre et les traumatismes de la guerre d'indépendance: Tahya Ya Didou. Dans les pas de son aîné, dans les ruelles de la Casbah ou sur le port d'Alger, Mohammed Latrèche retrace l'histoire de Tahya Ya Didou et de son réalisateur inventif et talentueux.» peut-on lire dans le communiqué de presse. Né à Sidi Bel-Abbès en 1973, Mohammed Latrèche a réalisé deux fictions, Rumeur, Etc. et L'aide au retour, ainsi que des documentaires, notamment À la recherche de L'Emir Abd El -Kader et Boudjemaâ Et la Maison cinéma. Rappelons que Zinet, Alger, le bonheur est coproduit par Sb Films, Vivement Lundi et le Cadc. Le film est soutenu par le ministère de la Culture et des Arts. Pour sa part, Karim Moussaoui poursuit lui aussi sa tournée des festivals avec son film adapté librement du livre du même nom de Samir Toumi. Même topo pour le film de Abdenour Zahzah qui fera écho, on l'espère pour lui, au Fesapco, lui, qui évoque le parcours de ce grand psychiatre, militant de la décolonisation.... Notons que sur une liste de 1 351 films visionnés, le comité de sélection a retenu 235 venant de 48 pays, a déclaré le président du comité général d'organisation, Bétamou Fidèle Aymar Tamini, lors d'une conférence de presse à Ouagadougou. «C'est l'une des rares fois qu'autant de films sont sélectionnés sur tout le continent africain. Nous sommes très fiers de cette sélection, c'est une belle cuvée avec beaucoup de premières mondiales. Ce sont des films qui reflètent la dynamique de la production africaine, l'esprit de créativité de nos réalisateurs. Cela montre l'importance du Fespaco dans cette panoplie de festivals», a fait savoir l'infatigable délégué général du Fespaco, Alex Moussa Sawadogo. Qui remportera ainsi, le fameux Etalon d'or de Yénnenga cette année? Wait and see...
