Les axes centraux de l'organisation de l'industrie automobile se précisent. L'Algérie est sur le point de franchir une étape cruciale dans le domaine. Les orientations et les décisions prises par les pouvoirs publics, visent une édification structurée du secteur essentiellement axée sur l'amélioration des taux d'intégration, et le développement de la production nationale. C'est dans ce contexte que le ministre de l'Industrie, Sifi Ghrieb, a annoncé, samedi à Alger, le lancement d'« un réseau national de pièces de rechange automobile, composé de tous les producteurs locaux de ces pièces, avec pour objectif de développer cette industrie et d'accompagner l'industrie automobile en Algérie à travers l'augmentation du taux d'intégration national ». Il faut dire que cette première phase renseigne sur l'importance d'assurer les résultats en intervenant en amont du processus d'édification de l'industrie automobile. Il va sans dire qu'à travers le lancement d'un réseau de sous-traitance local des pièces détachées, l'Etat prend les devants en assurant un support stratégique pour le développement de cette activité. Le tissu de fabricants de pièces détachées permet d'installer un rythme soutenu de production, une stabilité des prix des composants, et un impact certain sur les prix des véhicules. Ce qui renseigne sur les perspectives énormes que véhicule le lancement de ce réseau, notamment en matière de création de richesse et d'emploi. Autrement dit, le réseau de fabricants de pièces de rechange se présente comme la pierre angulaire de l'industrie automobile. Cela étant, l'organisation de cette activité demeure tributaire d'une forte synergie entre les différents acteurs, basée sur l'établissement d'un état de lieux. L'édification d'une cartographie recensant l'ensemble des fabricants, permettra d'établir les besoins réels pour le lancement de ce réseau. Une phase qui contribuera à identifier les failles et les manques, autant sur le plan technique des pièces, que sur le plan de l'organisation et de la mise en place des mécanismes de fonctionnement. Il faut dire que le développement de ces axes permettra de renforcer les processus de contrôle, l'homologation et la certification de qualité des pièces détachées. Des paramètres qui agiront sur l'amélioration de la prise en charge des besoins des investisseurs, et leurs accompagnements dans le lancement de leurs projets. À ce titre, le développement de ce réseau rejoint en profondeur les orientations du président de la République, inhérentes à la mise en œuvre des dispositions nouvelles d'investissement, d'octroi du foncier industriel, et d'accès aux circuits bancaires. Des atouts plus que stratégiques, qui commencent à donner des résultats probants sur le terrain, ces dernières années. Ils constituent des arguments forts pour l'émergence d'une forte dynamique dans le domaine de l'industrie automobile. Dans ces termes, il apparaît plus que clair que cette dernière demeure étroitement tributaire du développement du réseau des fabricants et des sous-traitants de la pièce détachée. En somme, les deux activités demeurent indissociables, et interdépendantes, pour assurer un développement pérenne. Dan ce contexte le ministre a tenu à souligner que «le développement de la fabrication des pièces de rechange constitue un véritable tremplin pour l'industrie automobile en Algérie ».