La présidence sud-africaine a jugé hier «regrettable» l'expulsion de son ambassadeur aux Etats-Unis, accusé par le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio de «haïr» Donald Trump et déclaré «persona non grata». «La présidence a pris acte de l'expulsion regrettable de l'ambassadeur Ebrahim Rasool», indique un communiqué diffusé par Pretoria qui se dit «déterminée à construire une relation mutuellement bénéfique» avec Washington. Ebrahim Rasool «nourrit les tensions raciales, hait les Etats-Unis et hait le président» Donald Trump, a écrit Marco Rubio sur X, ajoutant que le diplomate sud-africain n'était «plus le bienvenu». Cette décision s'inscrit dans un contexte de durcissement des relations entre les Etats-Unis et l'Afrique du Sud. Ebrahim Rasool, ambassadeur sud-africain à Washington depuis janvier 2025, avait déjà occupé ce poste dans le passé. Depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier, Donald Trump a accusé Pretoria de traiter de façon «injuste» les descendants de colons européens, créant même une procédure d'asile aux Etats-Unis pour les «réfugiés afrikaners». En plus de couper toute aide à l'Afrique du Sud, il avait décidé que les Etats-Unis encourageraient «la réinstallation» de ceux «fuyant la discrimination raciale encouragée par le gouvernement». Elon Musk, natif d'Afrique du Sud et allié de Trump, a accusé le gouvernement sud-africain de discrimination envers les blancs. Le vrai point de friction est la plainte pour «génocide» déposée en 2023 par l'Afrique du Sud contre Israël devant la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye. En février, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a déclaré vouloir aller aux Etats-Unis, reconnaissant que «tout a semblé dérailler» avec Donald Trump.