Un jeune ado, nous allions transcrire un très jeune garçon, tant le minois de l'inculpé le laisse croire, se présenta à la barre, à l'appel de son nom en qualité d'inculpé d'état d'ivresse manifeste, et de vol par effraction. Notons au passage que jamais, au grand jamais, un très bon juge du siège, nous écrirons sans complexe, à la limite de la débrouillardise, ne pourra nouer sans dégâts, un lien solide entre l'état d'ivresse manifeste, et le vol par effraction ! L'inculpé a la chance d'avoir pour avocate, une certaine et redoutable MeMalia Bouzid, installée à Chéraga (cour d'Alger). La chance qu'a le jeune détenu, c'est la forme du moment de son ancienne avocate, qui est à mettre en valeur. Surtout que le juge du jour n'est pas n'importe qui. Sa réputation le précède dehors, avant de pénétrer dans la bâtisse où il ne fait jamais bon d'y mettre les pieds, avec l'intention de semer la pagaille. Or, cette dernière ne viendra pas de qui nous l'attendons, mais du paternel de l'inculpé, venu régler son compte à l'adversaire de son fils. Rien que cela ! Le brouhaha qui montait au 1er étage de la juridiction, a été perçu par le juge qui ordonné aux fics d'intervenir illico presto, afin de faire cesser ce «carnaval» ! Instruction oblige, les policiers grimpèrent les marches d'escaliers, deux par deux, et les voilà, cueillant à froid le perturbateur, lequel après une vaine résistance, se rendit à l'évidence et se retrouva dehors... heureusement pour lui, l'instruction était « de le mettre dehors, et non de le présenter au ministère public » !