Le Ramadhan à Béjaïa n'est pas seulement un mois de piété et de solidarité, c'est aussi un mois de joie et d'ambiance. Contrairement à l'année dernière, les structures étatiques du secteur de la jeunesse et des sports et de la culture sont entrées en activité à Béjaïa très rapidement pour égayer les nuits des habitants de la ville de Béjaïa, mais également ses visiteurs, qui proviennent des wilayas limitrophes. Si certains choisissent de se rendre à Béjaïa de temps à autre, d'autres ont choisi d'élire domicile avec leurs familles attirées principalement par l'ambiance nocturne qui y règne pratiquement chaque soir. C'était le cas lors de cette seizième nuit du Rramadhan. La Maison de la culture a incontestablement surpris le public de Béjaïa en convoquant pour une soirée très animée le chanteur vedette Hakim Akvayli. Natif du village Aït Allouane dans la commune d'Akfadou, Hakim a su incontestablement faire vibrer ses fidèles fans avec ses mélodies dans un non-stop en deux parties. Spécialiste dans l'animation des fêtes, Hakim a drainé une foule inattendue composée majoritairement de la gente féminine. Un non-stop rare et très riche en rebondissements. Avec sa voix envoûtante et des chansons reprises en chœur par son public, l'artiste s'est donné à cœur joie créant une ambiance de communion, qui n'a de valeur que d'illustrer sa réputation. On se l'arrache pour les fêtes de mariage tant il excelle dans l'animation sans retenue. Même avec un accès payant, la Maison de la culture n'a pas pu contenir avant-hier les nombreux jeunes et moins jeunes, femmes et hommes venus spécialement pour le spectacle de Hakim, qui a su briller comme une véritable vedette de la chanson kabyle d'ambiance. Les structures de la culture, de la jeunesse et des sports n'ont pas désempli depuis le début de mois sacré à Béjaïa. Les spectacles donnés par les artistes locaux à la Maison de la culture Taos Amrouche ou au théâtre régional de Béjaïa ont fait le plein. Les artistes qui s'y sont produits ont pris véritablement la mesure de leur popularité. L'art appartient aux vrais artistes et les salles ne désemplissent plus lorsqu'ils se produisent. À la grande joie des citoyens de Béjaïa, les soirées du mois sacré étaient loin de la morosité. Elles se sont transformées en une ambiance des plus enviables. Chaque soir que Dieu fait, un programme culturel varié est présenté au public local qui ne demande pas mieux. Passer une soirée dans une ambiance de fête est désormais possible dans différentes salles de Béjaïa. Et les visiteurs ne manquent pas et ne demandent qu'à se divertir, quitte à mettre la main à la poche. Les programmes tracés pour ce mois de Ramadhan par l'équipe de la direction de la culture semblent, apparemment, être du goût du public qui, lui, témoigne son empressement devant l'entrée des édifices dès la rupture du jeûne. La Maison de la culture de Béjaïa a accueilli toute une pléiade d'artistes. Chaque gala est en soi un test de popularité des artistes merveilleux face à un public connaisseur et sachant se comporter au rythme des répertoires de chaque chanteur. Côté théâtre, on n'était pas privé. Le TRB a connu des soirées riches et variées. Plusieurs pièces et monologues ont été programmés. Les salles privées ont accaparé des grosses cylindrées de la chanson algérienne à l'image de la salle polyvalente Atlantis d'Akbou qui récidive en convoquant toutes les vedettes de la chanson kabyle qui s'y sont produites à guichets fermés. La salle polyvalente de l'hôtel Saldae s'est illustrée avec le comédien Abdelkader secteur, l'un des derniers spectacles animés sur les lieux. Le comité des fêtes de la ville de Béjaïa s'est lui aussi inscrit dans ce tableau, qui résume le caractère joyeux de la région qui reçoit des visiteurs même en temps de jeûne.
