Le paysage médiatique français, notamment privé, s'est dégradé de manière vertigineuse ces dernières années. La prise en main de certaines chaînes de télévision par des oligarques, très peu soucieux de l'éthique et de la déontologie de ce métier, et encore moins de l'intérêt public, a complètement défiguré le paysage médiatique français. Les prédateurs, propriétaires de ces chaînes, ne se soucient guère du tort qu'ils causent à la société française, intoxiquée de manière permanente par leurs médias. Ces télévisions privées, soumises aux caprices politiques de leurs propriétaires ou, pire, de différentes officines qui activent dans l'obscurité, contribuent grandement à polluer et parasiter la scène médiatique et politique. Plusieurs personnalités françaises, victimes des errements de ces médias, ont tiré la sonnette d'alarme, mais leurs requêtes sont restées lettre morte. L'Arcom, autorité de régulation de l'audiovisuel en France, reste également frileuse face aux dépassements de ces chaînes. La culture du débat équilibré et contradictoire a complètement déserté les studios. Dans les différentes émissions et autres programmes, ce sont l'invective, l'insulte et le dénigrement, qui relèvent des combats de coqs, qui caractérisent leurs programmes. Les débats sont orientés d'avance, et les voix qui ne partagent pas celle de leurs commandeurs sont écartées illico presto. Dans cette «mini-jungle» où tous les coups sont permis, chacun de ces médias soumet sa ligne éditoriale à son maître, lequel n'hésite pas à offrir sur un plateau du temps d'antenne quasi illimité à des personnages connus pour leurs dérapages, principalement islamophobes et anti-Algérie. Au niveau idéologique, c'est l'extrême droite française qui tire les ficelles. Cette tendance rétrograde du paysage politique français orchestre pratiquement toutes les campagnes haineuses et les envolées racistes et xénophobes qui font le buzz sur les médias. En second lieu, c'est le phénomène des lobbies étrangers qui cherchent à influencer la politique intérieure française qui cible ces médias, facilement corruptibles et perméables. À ce propos, c'est devenu un sujet de notoriété publique en France que les lobbies marocains paient des dizaines de millions d'euros pour soudoyer des journalistes ou influencer leur travail. Le Maroc est devenu la «Mecque» de tous les corrompus du monde des médias en France, alors que son peuple subit une pauvreté extrême. En témoignent plusieurs cas de tentative de corruption sur les personnalités médiatiques françaises par les services du Makhzen. C'est le cas également du lobby sioniste qui a la main sur un bon nombre de médias privés français. Les tenants du sionisme ne lésinent pas sur les moyens pour imposer leur diktat dans les rédactions. L'une des cibles les plus privilégiées, ces dernières semaines, est l'Algérie. Notre pays est devenu la priorité de la chaîne du milliardaire français Vincent Bolloré. Un milliardaire corrompu, convoqué justement cette semaine pour comparaître pour une bonne dizaine d'affaires de corruption en Afrique. Il est accusé d'avoir détourné des milliards de dollars grâce à ses affaires dans le continent noir. L'une des figures médiatiques qui s'est illustrée par sa hargne et sa haine contre l'Algérie et les Algériens, c'est l'animateur de Cnews Pascal Praud. C'est l'un des animateurs les plus burlesques de la scène médiatique française. Il incarne, à lui seul, la caricature de ce délitement du paysage médiatique français. À regarder ses émissions, il rappelle l'image d'un personnage de la Comédie humaine du célèbre écrivain Honnoré de Balzac. Il s'agit du personnage de Lucien De Rebempré dans son célèbre roman Illusions perdues, mais c'est sans prendre en compte des atouts physiques avantageux du personnage littéraire. Car, contrairement à Lucien, Pascale Praud s'est fait un chemin dans les médias, non pas grâce à de quelconques compétences particulières de journaliste sportif, mais c'est plutôt grâce à son aplaventrisme outrancier et ses accointances avec l'extrême droite française. Pascal Praud est devenu la coqueluche de ce courant politique haineux et raciste. Ses émissions sont de véritables déversoirs de ressentiments hétéroclites qui font la réputation de ses maîtres. Il est à relever que le paysage médiatique français n'est pas tout aussi noir, mais il y a bien des médias qui font encore un travail qui mérite d'être salué. Il s'agit des médias publics français qui sont restés, à quelques exceptions près, les seuls épargnés par ce malheureux délitement. Les chaînes relevant du secteur public, tel le bouquet France Télévisions, maintiennent tant bien que mal une qualité des programmes. Cela malgré les tiraillements périodiques de certains clans qui tentent d'influencer sur les grilles de ces chaînes publiques.