Le ministre français de l'Intérieur est, visiblement, incorrigible! Il est dominé par sa haine envers l'Algérie, qu'il peine à retenir à chaque fois que l'occasion lui est offerte de s'exprimer. En fait, dès qu'une opportunité se profile à l'horizon des deux pays pour apaiser la tension et aller vers la réconciliation, Bruno Retailleau s'empresse sur les plateaux des chaînes de télévision privées françaises, pour tenter de saboter toute tentative de rapprochement. Tenu en laisse par l'extrême droite française, il tente par tous les moyens de casser les ponts qui lient les deux pays. Le très honni ministre de l'Intérieur continue, par ailleurs, d'exploiter à fond son poste de ministre de l'Intérieur à des fins purement politiciennes, cela au détriment de l'intérêt de son pays. Malgré l'intervention de son chef de l'Etat, seul habilité de par sa fonction de traiter avec l'Algérie, Bruno Retailleau continue de répandre ses messages haineux et hostiles à l'Algérie, brandissant de «désespérantes» menaces, tantôt de «bras de fer», tantôt de «réponse graduée». Le contenu de ses interventions se limite à un condensé de haine, de mensonges, de dénigrement envers l'Algérie, qui permet de montrer au grand jour son incompétence. Il rabâche les mêmes sujets, les mêmes phrases et la même haine. Lors d'une intervention, dans la matinée d'hier mardi sur la chaîne tv raciste de l'extrême droite française Cnews, Bruno Retailleau a commencé, cette fois-ci, clairement sa campagne électorale pour la présidence de son parti, avec cette promesse à peine voilée: «Si demain, la droite arrive au pouvoir, bien sûr qu'on abolira les accords de 1968» a-t-il promis a ceux qui veulent le croire. Toujours dans le délire et de la politique politicienne, Retailleau affirme; «On a une liste de la nomenklatura de plus de 800 personnes. Et désormais, les passeports officiels ne suffisent plus: il faut montrer patte blanche avec d'autres pièces justificatives» dit-il, sans avoir l'air de convaincre sur la crédibilité et véracité de ses propos. Car, lui qui s'empresse a donner les moindres détails des opérations d'expulsion, n'a pas souhaité, cette fois-ci, donner de détails sur ces soi-disant personnalités algériennes expulsées de France. Bruno Retailleau avait brandi la menace d'une «réponse graduée» après le rejet par Alger d'une liste d'une soixantaine d'Algériens à expulser soumise par la France il y a quelques jours. L'échec de sa stratégie envers l'Algérie a été mise à nu, notamment après l'intervention des deux chefs de l'Etat, mettant ce ministre «agaçant» sur la touche de ce sujet qui ne concerne pourtant pas son département. Le ministre français de l'Intérieur essaie de convaincre que le but de ses interventions,voire son principal souhait «évidemment», est «la libération de Boualem Sensal. On lui a reproché d'avoir un avocat juif, on lui a reproché de trop aimer la France et il a subi un procès en catimini, sans avocat, sans avoir la possibilité de choisir ses avocats. C'est l'inverse vraiment d'une justice équitable». Une déclaration qui ne risque pas d'être utile pour l'écrivain dont le jugement sera rendu demain par le tribunal de Dar El Beïda d'Alger. Car au regard de toute la classe politique française, le soutien outrancier et suspect de Bruno Retailleau à Boualem Sensal risque de lui causer plus de tort. C'est un soutien qui sent l'hypocrisie dont le ministre de l'Intérieur est capable d'assumer, car «s'il est capable de provoquer une guerre atroce et stérile entre deux pays comme la France et l'Algérie, pour un simple poste de président à la tête de son parti, qu'est-ce qui l'empêcherait d'enfoncer Boualem Sensal pour la même raison et le jeter dans la gueule du loup. Retailleau est un montre froid», explique un observateur de la scène politique française.