Quelque 19 nouvelles opérations de réhabilitation ont concerné 19 wilayas. La séduction a un coût. Dans ses différentes actions destinées à séduire les patrons et les capitaines d'industrie nationaux et étrangers, l'Algérie n'a pas fait l'économie de moyens financiers. Entre 1999 et 2009, l'Etat aura consacré aux programmes de réhabilitation et de modernisation des zones industrielles et d'activité, un budget énorme dépassant les 25 milliards de dinars. Ce chiffre a été rapporté dans un communiqué diffusé le 12 décembre, par le ministère de l'Industrie. Dans le cadre du programme de la réhabilitation et de la modernisation de zones industrielles, le document du ministère annonce le lancement «de 19 nouvelles opérations dans 19 wilayas». Au vu du montant dépensé pour ces zones, il faut dire que le résultat est loin d'être satisfaisant, du moins jusque-là. Cela étant, ces opérations sont d'abord destinées à améliorer l'environnement immédiat des entreprises, d'une part et d'autre part à réduire les disparités et orienter les investissements vers les différentes régions du pays. Cette démarche permettra, par ailleurs, d'en finir avec le manque d'assiettes foncières dans un pays qui est l'un des plus vastes au monde avec 2.5 millions de kilomètres carrés. Les nouvelles opérations qui viennent d'être annoncées sont imputées à des programmes spéciaux décidés par l'Etat. Dix zones industrielles ont été touchées et un montant de 2 milliards de dinars a été affecté à ces zones qui sont: Aïn M'lila (Oum El Bouaghi) El Kseur (Béjaïa) Biskra, Touggourt, Dar El Beïda (Alger), Ben Boulaïd (Blida), Es Senia (Oran), Sidi Bel Abbès, Sig (Mascara) et Remchi (Tlemcen). Le même document annonce également que le projet d'aménagement du site de Bellara (Jijel), est enfin relancé. Il est annoncé, également, que les études techniques ainsi que le cahier des charges pour ce projet sont en cours de finalisation. «Le lancement de l'appel d'offres est attendu au courant du premier trimestre de l'année 2007» souligne le document du ministère. La réalisation de ce projet marquera une transition importante vers un nouveau modèle des zones industrielles modernes et intégrées. Il comporte, en effet, l'ensemble des services vitaux devant être offerts aux opérateurs, tels que le centre d'affaires, le salon des expositions, les divers services administratifs, douaniers et bancaires, de même qu'un guichet unique de l'Agence nationale de développement de l'investissement (Andi) et les services sociaux. Une entreprise publique à caractère industriel et commercial (Epic) sera créée prochainement pour la gestion de cette zone qui s'étale sur une superficie de 523 hectares. Il est attendu également la création de quelque 20.000 emplois directs et indirects dans cette zone industrielle située à proximité du port de Djendjen, d'une route nationale, de l'aéroport Ferhat Abbas et d'une voie ferrée. Toujours dans cette action de réhabilitation, le sud du pays n'est pas en reste. Le programme spécial du développement des wilayas du Sud a ainsi réservé aux zones industrielles, une enveloppe budgétaire estimée à 2,070 milliards DA. Les zones concernées au sud sont: Bounoura (Ghardaïa), El Oued, Bechar, Tamanrasset, Tindouf, Sidi Okba (Biskra), Laghouat, Sidi Khouiled (Ouragla), Adrar et Illizi. Sept wilayas des Hauts-Plateaux ont également bénéficié de la réhabilitation de leurs zones industrielles avec une enveloppe de 5 milliards de dinars. Il faut rajouter à cela, le programme des 17 opérations ayant démarré en août 2005 avec un budget de 28 milliards de dinars et pour lequel, à ce jour, 12 opérations ont été réceptionnées.