Des chanteurs spécialisés dans le chant andalou ainsi que des mélomanes, se sont montrés indignés par le manque flagrant d'informations et de médiatisation concernant le Festival international de la musique andalouse qui se tient du 18 au 28 décembre 2006 à Alger. En effet, ce n'est que quelques jours à peine avant le début de ce festival que l'information a été divulguée et sans tapage, à la grande surprise de plusieurs chanteurs nationaux de talent qui parlent d'une «marginalisation», et ce en dépit de l'importance de cette manifestation à vocation internationale. «Personnellement, j'ai su qu'un Festival international est programmé à partir du 18 du mois en cours à travers la télévision, il y a de cela quelques jours à peine. Le déroulement d'un événement pareil doit être annoncé et médiatisé plusieurs mois à l'avance tout en sélectionnant les troupes et les chanteurs sur des bases objectives et en invitant les gens du domaine», nous dira, avec un grand étonnement, la diva de la chanson andalouse, en l'occurrence Mme Kara Terki Zakia, rencontrée jeudi, à Blida, lors d'une visite privée. L'interprète du chant andalou représentant les écoles d'Alger et de Tlemcen, non sélectionnée pour ce festival a, par ailleurs, lancé un appel à la tutelle de la culture pour son implication lorsqu'une troupe ou un chanteur algérien représente son pays et son patrimoine à l'étranger. «Avec l'aide et la contribution du ministère de la Culture, on aura plus de chance à promouvoir notre patrimoine et notre Algérie à l'étranger», ajoute-t-elle. En outre, elle nous fait savoir qu'elle est en contact avec l'Institut du monde arabe de Paris, pour y donner un concert en 2007. Durant la même année, elle prévoit, en attendant l'accord final, d'interpréter avec sa voie sublime des chants spirituels à Fès au Maroc, dans le cadre du Festival international des chants sacrés qui ce tient chaque année au niveau de cette ville, considérée comme la capitale religieuse du Royaume chérifien. Enfin, questionnée sur son éventuelle participation dans le cadre des festivités de «Alger, capitale de la culture arabe», notre interlocutrice nous dira que rien n'est programmé pour le moment tout en espérant être présente à ce rendez-vous important, pour interpréter une musique qui est née à Baghdad, qui s'est développée en Andalousie et qui a parcouru le monde arabe d'est en ouest.