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Le populisme mis à l'index
Publié dans L'Expression le 30 - 01 - 2007

Ahmed Ouyahia estime que l'heure est venue de critiquer la ligne et l'action de son successeur.
Tirer une volée de bois vert sur la politique de l'Exécutif, semble être la nouvelle stratégie de l'ex-chef de gouvernement. Jusqu'ici assez discret, le secrétaire général du RND passe à l'offensive. Lors de son intervention sur les ondes de la Chaîne1 de la radio nationale, on le voit sortir de ses gonds pour régler son compte à l'Exécutif, dont la composante humaine est restée la même après son départ. C'est la raison pour laquelle Ahmed Ouyahia ne demande pas un remaniement gouvernemental, en plus du fait que c'est là une prérogative du chef de l'Etat.
Ce n'est donc pas l'élément humain qui est remis en cause par Ahmed Ouyahia, mais l'orientation donnée à la politique économique du gouvernement. Il y a à se poser des questions sur le timing choisi par Ahmed Ouyahia pour faire sa sortie contre la politique suivie par son successeur Abdelaziz Belkhadem. Ayant quitté le gouvernement au mois de mai 2006, le secrétaire général du RND peut estimer que huit mois sont suffisants pour juger de l'action de l'Exécutif. Ainsi, il voit que de nombreuses décisions prises à l'époque où il dirigeait les affaires du pays, n'ont pas été appliquées, comme celles concernant le développement du Sud et des Hauts-Plateaux. Il en tire la conclusion que, soit il y a blocage, soit il y a changement d'orientation dans la ligne officielle. L'autre volet qu'il critique porte sur la nouvelle stratégie industrielle du gouvernement, telle qu'elle a été dévoilée, tout récemment par Hamid Temmar, et qui n'a pas l'heur d'emporter l'adhésion des opérateurs économiques privés. Pour Ahmed Ouyahia, le ministre des Participations reprend des recettes éculées qu'on ressort depuis 1962 à ce jour. Cette nouvelle stratégie n'a donc rien d'original ni de nouveau, sauf le nom. Idem pour l'investissement, l'invité de la Chaîne I estime que c'est un domaine où le pays continue de patiner.
L'autre argument qui a pu pousser Ahmed Ouyahia à rebondir et à prendre d'assaut la politique gouvernementale est, bien entendu, l'approche des législatives. Pour un homme politique connu pour son tempérament lisse et son adhésion totale au programme du chef de l'Etat, les échéances électorales de 2007 sont une occasion de marquer sa différence, en prenant à contre-pied tous les choix de son successeur, et néanmoins secrétaire général du FLN, l'autre formation de la coalition gouvernementale qui domine actuellement l'essentiel des assemblées élues.
Sur les principaux dossiers, qu'ils soient économiques ou politiques, Ahmed Ouyahia tient à marquer sa différence, pour bien montrer à l'opinion publique, et donc aux électeurs, que le RND est différent du FLN.
Alors que M.Abdelaziz Belkhadem, du temps où il ne dirigeait pas l'Exécutif, avait mis en place un cabinet noir pour suivre de près et contrôler l'activité du gouvernement, Ahmed Ouyahia refuse de le suivre sur cette pente. En faisant remarquer que les ministres RND restent soumis à la solidarité et à la discipline gouvernementale, il en bouche un coin à ses vis-à-vis de l'Alliance gouvernementale.
En critiquant aussi ouvertement la politique du gouvernement, Ahmed Ouyahia se démarque tout en marquant son territoire: il n'est pas question que le RND gomme ses différences pour se fondre dans un ensemble politique flou, au risque de devenir le ventre mou de la classe politique. Il y a, en effet, en filigrane, dans la stratégie gouvernementale, notamment sur le plan économique, un retour au populisme et au fourre-tout démagogique, une ligne à laquelle un libéral comme Hamid Temmar semble s'être rallié sur le tard pour entrer dans les bonnes grâces de la Centrale syndicale, pour des dividendes politiques dont on ne parvient pas à mesurer ni l'ampleur ni l'efficacité.


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