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«Mon nom a été mentionné à mon insu»
ALI AOUN AU PROCÈS KHALIFA
Publié dans L'Expression le 31 - 01 - 2007

Il était intervenu pour apporter des précisions sur la présence de son nom dans la liste des bénéficiaires de largesses et de privilèges.
Le procès de l'affaire Khalifa Bank, qui entame sa quatrième semaine, se concentre, ces jours-ci, après avoir fini avec le premier volet concernant la caisse principale, sur le dossier relatif aux agences du réseau de Khalifa Bank qui existaient à travers le pays.
Après l'audition du directeur de l'agence d'El Harrach, le tribunal a fait appel, hier, à son adjoint, M.Stigni Mahieddine, pour de plus amples informations, surtout qu'il démarchait auprès des grandes entreprises.
Ce dernier, appelé en tant que témoin, a reconnu devant la juge, après plusieurs propos contradictoires, qu'il était également démarcheur pour le placement de l'argent des grandes entreprises, qui se faisaient dans des comptes de placement, alors que les intérêts étaient dans des comptes courants. «C'est normal et cela va avec, madame la présidente», dit le témoin.
La juge demanda si ces comptes étaient établis au nom des personnes physiques ou morales et à qui profitent ces intérêts.
Le directeur adjoint se réfugia derrière sa phrase préférée en profitant de sa qualité de témoin: «Je ne saurais vous le dire, madame», en insistant qu'il n'avait pas de relation avec le service exploitation au niveau de la banque où il exerçait.
Constatant cette attitude échappatoire, le procureur général intervient, à son tour, pour demander des précisions sur son rôle et sa place afin de savoir s'il avait son mot à dire dans la prise de décision: «Exerciez-vous réellement la fonction de directeur adjoint?»
Il chercha encore l'esquive: «Je n'avais pas de délégation de pouvoir.» Le procureur enchaîna: «Quand votre directeur était absent, avez-vous vu Abdelmoumen venir pour prendre de l'argent de l'agence en personne?» La réponse est également: «Non», en déclarant ne pas se souvenir d'autres scènes.
Un avocat s'était empressé de demander la parole à la juge en confondant sciemment témoin et accusé: «Est-ce que l'accusé Stigni Mahieddine...». «Non», s'opposa fermement la juge. «Désolée, il faut faire la part des choses et demander des excuses. C'est un témoin et non un accusé.»
Devant ce blocage, la présidente fait appel à Aziz Djamel, le directeur de l'agence d'El Harrach, déjà auditionné comme accusé pour confronter les deux responsables. «Vous avez organisé un méchoui haut de gamme en invitant, à cette occasion, plusieurs hauts responsables du groupe d'ailleurs, et ce, à l'occasion de l'extension de l'agence d'El Harrach. Cela vous a coûté combien?», lui lança-t-elle. «Je ne me rappelle pas», répondra-t-il.
La présidente a voulu savoir quel genre de plats étaient servis. «Il y avait des salés.» «Il y avait aussi du méchoui, non?» coupa-t-elle. «Franchement, je ne me rappelle pas.» A ce moment, la juge s'emporte: «Vous vous rappelez des salés et vous avez oublié le plus important, le méchoui.»
La présidente appela Rédha Abdelouahab, gardien de la villa personnelle d'Abdelmoumen et accusé, et qui était présent à la cérémonie, pour les confronter. Celui-ci ira directement au but. «Effectivement, il y avait du méchoui, au minimum deux pour une vingtaine de personnes. Il y avait des responsables du groupe ainsi que des personnalités étrangères», indique-t-il en mettant mal à l'aise le directeur de l'agence concernant le train de vie qu'il menait et les dépenses pompeuses engagées.
La journée d'hier a connu, d'autre part, l'audition d'un nouvel accusé, en l'occurrence Larbi Salim, ex-steward à Air Algérie de 1993 à 1999 et exerçant à Constantine. Il a regagné ensuite Khalifa Airways en 1999 et ce, à la suite du «ras-le-bol» des travailleurs de cette compagnie, selon lui, et afin de se rapprocher de chez lui à Alger. Son salaire a débuté avec 30.000DA pour atteindre, par la suite, les 60.000DA avec des primes en devises.
La juge continua: «Parlez-nous du crédit que vous avez contracté.» Il répond: «J'ai d'abord demandé un premier crédit de 450.000DA. Une fois honoré, j'ai demandé un deuxième, à la suite du décès de mon père. En étant dans une crise financière, j'avais sollicité Khalifa Bank pour contracter un crédit de 150 millions de centimes.» Il est appelé a mieux s'expliquer: «Ils (les responsables) avec qui j'avais affaire, m'avaient dit qu'il fallait que je m'adresse directement au président-directeur général, en l'occurrence Abdelmoumen Khalifa, seul à avoir les prérogatives pour donner son accord pour que je puisse contracter un deuxième crédit.»
«Lors d'un vol, j'avais profité fortuitement de la présence d'Abdelmoumen pour lui exposer mon problème. Sur place, il m'avait accordé sa faveur en me demandant d'écrire une demande qu'il avait signée et m'avait chargé de la remettre au directeur de l'agence d'El Harrach.
Une fois sur place, le responsable de cette agence avait pris la peine de téléphoner à Abdelmoumen pour s'assurer s'il était bien d'accord. L'information étant confirmée, il m'avait donc remis les 150 millions de centimes», dira-t-il. «Et dans le but de régulariser mon prêt comptablement et administrativement, j'avais demandé à Abdelmoumen comment faire. Il m'avait alors tranquillisé en me disant que je n'étais pas étranger au groupe.» Ce qui a fait dire au procureur général que ce prêt s'était concrétisé dans une banque «en l'air». Un cadeau du ciel.
Le directeur général, M.Aoun, était intervenu pour apporter des précisions sur la présence de son nom dans la liste des bénéficiaires de largesses et de privilèges concernant notamment les cures de santé au centre de thalassothérapie de Sidi Fredj, en disant: «Je n'étais pas au courant de cette liste, et mon nom a été mentionné à mon insu.» Dans l'après-midi, le président-directeur général de Digromed, Yacine Ahmed, a été appelé à la barre pour être questionné sur le placement des 325 millions de dinars à l'agence, en soutenant que ce placement avait été effectué selon les normes commerciales de compétitivité, après avoir pris les précautions en vue de trouver le meilleur placement possible. «La meilleure garantie pour nous, c'était la loi. La banque Khalifa pour nous était légale et agréée par l'Etat algérien», dira-t-il.


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