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«Il n'y a pas de risque zéro dans ce domaine»
PASCAL BONIFACE, DIRECTEUR DE L'IRIS COMMENTE LES ATTENTATS DU GSPC-AL QAÎDA
Publié dans L'Expression le 17 - 04 - 2007

La menace ne doit pas être surestimée, mais elle ne doit pas non plus bloquer l'exercice de la démocratie.
Eminent spécialiste en relations internationales, auteur de plus d'une trentaine d'ouvrages, Pascal Boniface, directeur de l'Institut des relations internationales et stratégiques (Iris) s'exprime sur des sujets brûlants de l'actualité internationale, comme le terrorisme et le nucléaire. Son dernier livre intitulé Est-il permis de critiquer Israël? (éditions Robert Laffont) avait été un livre courageux et qui avait enthousiasmé le monde arabe. Les récents attentats du 11/4 en plein-centre d'Alger, ont fait réagir cet homme qui possède le sens de la mesure dans ses réflexions. La France, qui n'est pas très loin d'Alger, demeure-t-elle sous menace terroriste? La question lui a été posée avec autant d'insistance que le permet la conjoncture algérienne.
Les terroristes d'Al Qaîda font parler les bombes au Maghreb, à quelques encablures du territoire français, comme ils l'ont fait au moment des dernières élections générales en Espagne. Après Alger et Casablanca, les habitants de Paris ou Marseille ont-ils quelque chose à craindre? Selon Pascal Boniface, «après les attentats survenus en Algérie et au Maroc, la France demeure sous menace terroriste». Le risque existe de façon permanente et l'approche des échéances peut effectivement constituer un facteur aggravant. «Le choix de la France de ne pas participer à la guerre en Irak ne nous met pas à l'abri. Il n'existe pas dans ce domaine de risque zéro.» La menace ne doit pas être surestimée, mais elle ne doit pas non plus bloquer l'exercice de la démocratie. La lutte contre le terrorisme marche sur deux jambes: un volet policier, lequel fonctionne plutôt bien, et un volet politique de lutte contre les poches de pauvreté où recrutent les organisations criminelles. Quatre ans après le début de la prise de Baghdad, qui devait mettre hors d'état de nuire les tenants du terrorisme, celui-ci s'est, au contraire, développé de façon très importante, selon ce spécialiste.
A propos de savoir quelle politique étrangère devra conduire le pouvoir issu des prochaines élections, il répond: La France doit participer à l'éradication des poches de frustration. Il y a une tradition des «Lumières» et de la «Révolution». Les discours du général De Gaulle à Pnom Pen, en 1966, et de Mitterrand à Cancún, en 1981, puis l'opposition de Chirac à la guerre en Irak s'inscrivent dans cette tradition. Dans des circonstances particulières, la France a été le porte-parole des sans-voix. Du fait de son indépendance vis-à-vis des Etats-Unis, elle a pu manifester son opposition à Washington. Beaucoup rêvent de voir la France rentrer dans le rang. Mais nous sommes au contraire dans une configuration où l'intérêt français correspond à une attente internationale. Avec nos partenaires, il faut oeuvrer en faveur de l'organisation d'une conférence internationale qui aborde tous les conflits du Proche et Moyen-Orient: la situation du Liban, le contentieux israélo-palestinien et la sortie de la guerre en Irak. Ce qui n'est pas envisageable tant que les troupes américaines seront présentes en Irak, mais leur départ ne suffira pas au règlement du problème. La politique étrangère de la France ne doit pas céder à la tentation du repli sur son pré carré. L'autre écueil serait le suivisme des choix des Etats-Unis, au prétexte que c'est la démocratie la plus puissante du monde, car elle est davantage génératrice de désordre que d'ordre. Juste après les attentats de Madrid, puis de Londres, il avait déjà mis en garde qu'aucun pays n'est plus à l'abri des attaques d'Al Qaîda. Il disait: «En Europe, le sentiment de vulnérabilité est d'autant plus fort que, depuis la guerre froide, il ne pesait plus de menaces territoriales sur le continent. On se sentait protégés, on peut maintenant être touchés en allant travailler ou en accompagnant ses enfants à l'école. L'impact psychologique est très fort, mais attention à ne pas avoir une vision trop ´´européocentrée´´. L'Indonésie, l'Afrique ont aussi été touchées. Le mois dernier, on a compté 470 attentats en Irak. Cette violence peut frapper n'importe quel endroit du monde. Tous les pays européens sont susceptibles d'être touchés, même si les membres de la coalition en Irak sont plus exposés. La France n'est pas, elle non plus, à l'abri. Al Qaîda dispose de cellules décentralisées, il n'y a pas de structure unique dont tous les fils remonteraient à une seule tête pensante. Ben Laden reste sans doute isolé de tous ceux qui se réclament d'Al Qaîda car, sinon, il serait repéré. Il peut très bien exister une cellule dormante en France, qui agisse de façon autonome. Tous les terroristes islamistes ne sont pas des stratèges qui font des différences entre les pays. Il faut être vigilant, bien sûr, mais changer nos comportements quotidiens serait une victoire pour les terroristes.»


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