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«Mon identité culturelle, l'Afrique!»
CONFERENCE DE PRESSE DE GNAWA DIFFUSION
Publié dans L'Expression le 18 - 04 - 2007

Amazigh Kateb a animé, hier, à la salle Frantz-Fanon (Oref) un point de presse pour annoncer officiellement la séparation de son groupe...
Il était accompagné de Abdou le guitariste du groupe Djemawi Africa, qui assurera la première partie, pour la seconde fois consécutive, du concert-événement du groupe Gnawa Diffusion. Evénement de taille et pour cause. Le groupe se sépare pour laisser place à chacun des musiciens le loisir de suivre son chemin et réaliser ses projets individuels. Le but n'est pas d'en finir avec le groupe, mais d'entamer d'autres projets, d'autres envies musicales. Je n'aime pas faire de l'art «installé.» confiera Amazigh qui évoquera sa mauvaise séparation avec les musiciens de sa première formation.
Avec la dernière, les choses se passent autrement. il démentira formellement tout conflit avec le musicien Pt'it Moh. «On se quitte, certes triste mais avec le sourire. On a fait un DVD (son titre Fuckings Cow-boys Ndlr) pour accompagner cette ultime tournée promotionnelle entre nous. Le jour où l'Algérie changera, je remonterai avec Gnawa Diffusion.» C'est par honnêteté intellectuelle vis-à-vis de lui-même et de ses musiciens que cette décision a été prise donc, a-t-il expliqué. Des projets qui lui prendront peut-être trois ans et dont il ne voulait pas prendre en otage le groupe.
Aussi, Amazigh se consacre aujourd'hui à la mise en scène et à la musique d'une pièce de son père, Kateb Yacine, intitulée Mohamed prend ta valise pour le compte du Festival de l'amitié et de la citoyenneté à Roubaix. Un travail qui même là bas, a-t-il confié, a subi les affres de «la censure». Son but, a-t-il indiqué est ainsi «de rêver à haute voix, en faisant jouer cette pièce ici et en France». Sorti de ce complexe père / fils, Amazigh se dit avoir eu du mal au départ «avec l'écriture de Yacine, mais comme pour sa propre écriture, à l'image d'une pâte ou de la terre, il faut savoir la travailler en n'ayant pas peur de se mouiller sans aucune complaisance avec l'écriture». Amazigh le contestataire, abordera plusieurs sujets lors ce cette conférence, notamment le manque de circuit de production de spectacles et de structures culturelles à même d'accueillir ce genre de manifestation dans le reste des villes du pays. Il rendra, par ailleurs, hommage au raï et à ses détenteurs qui ont réussi à faire bouger la jeunesse pendant les dures années de terrorisme et dans un pays pauvre culturellement. Aussi, il saluera le peuple algérien qui «est en avance sur l'Algérie, sinon nous serions au Moyen Age intergalactique» soulignera-t-il mi-sérieux mi-caustique à l'image de ses textes satiriques, un brin grotesque pour faire toucher là où ça fait mal. Ce n'est pas pour rien qu'il comparera le livre de son père Nedjma à un sabre à brandir avec fierté. Abordant sa musique, Amazigh dira se reconnaître dans l'africanité de ses origines et rien d'autres. «Mon identité culturelle qui me compose est cette Afrique de mes ancêtres, les esclaves. Il faut qu'on sorte de l'amazighité ou de l'arabitée. Par ailleurs, Alger est capitale de la culture algérienne pas orientale. Ma musique n'est pas à dissocier de mes textes et du message que je véhicule. Une musique qui vient des tripes et chantée avec le coeur» confiera Amazigh du haut de ses 35 ans qui dit vouloir travailler plus tard avec des enfants. Chose qu'il a commencé à faire en France en encadrant des ateliers d'écriture avec des enfants. Une source d'inspiration supplémentaire et un guide aussi qui lui ont inspiré un titre d'une chanson inédite qu'il interprétera, peut-être ce soir à Annaba, jeudi à la Coupole d'Alger et vendredi à Oran, sur initiative de As Production.
Enfin, évoquant l'Algérie d'aujourd'hui, Amazigh regrettera l'absence de cohésion sociale dans le pays qui «fait le lit à l'intégrisme et au terrorisme. C'est l'union des peuples qui peut combattre le terrorisme».
Dans un subtil jeu de mots qui le caractérise, il exhortera les Algériens à contrer Al Qaîda en étant «un peuple debout!». Pour finir, il nous promet des concerts qui seront, assurément mémorables, et qui rassembleront le meilleur de ses trois albums ainsi que des inédits.


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