Face à des grandes formations politiques, ces partis, semble-t-il, tiendront le rôle de spectateurs. Dans quel but, si ce n'est onirique, que certains partis politiques, dont la seule présence sur la scène se limite aux rendez-vous électoraux, veulent-ils participer aux prochaines joutes électorales prévues pour le 17 mai 2007? concurrencer les «mastodontes» de la politique algérienne, à l'image du FLN, du RND, du MSP ou encore le PT de Mme Hanoune? Absolument pas. C'est juste, semble-t-il, pour rappeler aux citoyens que ces formations existent. En entamant la campagne électorale (ayant débuté jeudi), le parti national pour la solidarité et le développement (Pnsd), présidé par M.Mohammed Chérif Taleb, a choisi la wilaya de Sidi Bel Abbès comme point de départ de sa campagne. Durant ce premier meeting, le président du parti a laissé entendre que sa formation, profondément liée aux valeurs du 1er-Novembre 1954, a pour objectif principal «le renforcement et la consolidation de l'Etat de droit dans le quel tous les algériens doivent être égaux en droits et en devoirs.» Le choix de la wilaya constitue une décision mûrement réfléchie. «Cette ville témoigne de l'importance de cette région qui a donné naissance à de valeureux combattants de la glorieuse lutte de libération nationale» a-t-il expliqué. Le programme du parti s'articule sur l'amélioration des conditions de vie de la population notamment les citoyens issus des couches sociales défavorisées, ainsi qu'à la contribution à l'insertion des jeunes chômeurs dans la vie professionnelle. Un intérêt particulier sera aussi, à se fier à ses propos, accordé à l'emploi, l'éducation, la santé et le logement. Dans une autre optique, M.Taleb a mis l'accent sur la fuite des cerveaux, d'où la nécessité d'agir en urgence et avec efficacité. S'agissant de la formation AHD 54, un appel a été lancé à partir de Guelma par son président Ali Fawzi Rebaïne sur l'instauration d'un Etat de droit par la «réhabilitation des institutions de contrôle de l'Etat et la révision des attributions des assemblées élues.» L'Etat de droit, promis depuis des lustres à la population, demeure lettre morte. Il est un peu tard pour bien faire. Quant au président d'Ennahda, Fatah Rebai, il a mis en exergue, lors de son meeting tenu à Tébessa, la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. «Nous oeuvrons toujours pour l'élargissement de cette démarche» a-t-il souligné. Le président de cette formation a souligné, d'autre part, la détermination de son parti à juguler le phénomène de la corruption. L'épineuse question des salaires ne semble pas l'inquiéter, lui qui plaide pour un salaire minimum garanti (Snmg) de 30.000DA. Pour sa part, le secrétaire général (SG) du parti du renouveau algérien (PRA), Kamel Bensalem, a plaidé dans un meeting tenu à Médéa, pour «le rajeunissement des instances élues du pays.» Et d'ajouter qu'une participation massive des jeunes, signifie la fin de l'exclusion et de la marginalisation. En développant les grands axes de son programme, M.Bensalem a appelé les citoyens à se rendre massivement aux urnes le jour du vote. Il les invite à rester vigilants et faire preuve du sens de responsabilité face à des situations préoccupantes, faisant allusion au double attentat terroriste perpétré à Alger et à Bab Ezzouar. Ces partis, précisons-le, ont connu un silence qui en dit long et leur ambition ne vient qu'à la veille des échéances électorales.