Les entreprises et autres artisans, intervenant dans le raccordement du gaz naturel et le branchement des réseaux d'eau potable, sont-ils réellement soumis à l'obligation de la remise en état des chaussées, pourtant clairement stipulée, dans les cahiers des charges? C'est à en douter au vu des tranchées abandonnées. Le comble, c'est que les services chargés du contrôle et du suivi ne s'en soucient guère. Le plus souvent, on colmate les brèches avec la terre résultant du creusement. Mais dès les premières pluies, celle-ci disparaît pour céder la place à des cratères au point où les usagers de la route, aussi bien les automobilistes que les piétons, sont dans l'obligation de faire des détours pour éviter de tomber dans ces fondrières. De par cet hideux état, la capitale en prend un sacré coup quant à son esthétique au point où Amar Ghoul, ministre des Travaux publics lors de sa dernière visite à Annaba, s'est montré très ferme à ce sujet. D'ailleurs, le ministre a ordonné aux autorités de la wilaya à obliger les entreprises et autres artisans de se conformer aux cahiers des charges qui stipulent la remise en état des chaussées après chaque opération. Une instruction qui ira même jusqu'à la prise de sanctions. Malheureusement, ce n'est pas le cas, puisque l'éventrement des chaussées s'effectue dans une totale indifférence des pouvoirs publics. Le meilleur exemple est le soi-disant espace vert réalisé à la place du Théâtre appelée communément place Tarik Ibn Ziad, où l'entreprise chargée du projet s'est amusée à entasser du bois sur du béton, le tout peint en vert, tout en laissant des kg de ciment et de gravats collés çà et là à même la chaussée. Aussi, il est grand temps de remédier à cet état de fait en étant le plus exigeant possible sur la finalisation de l'ouvrage confié.
