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Un festival est né
ASSIMA JAZZ À IBN ZEYDOUN
Publié dans L'Expression le 05 - 05 - 2007

«Nous jouons pour notre ami Aziz, pour que son projet aille le plus loin possible», nous a confié le violoniste tunisien, Larbi Sassi.
Ça y est, la première édition du Festival Assima jazz est lancée. Placé sous le signe de «Alger, capitale de la culture arabe», cet évènement organisé par l'association constantinoise Limma, semble bien parti, à en mesurer par la bonne santé du jazz en Algérie. Après, Jazzaïr, emmené par le professionnel collectif 33 tours, qui avait fait ses preuves de 2000 à 2005, il fallait bien que quelqu'un prenne le relais. Cette fois, on prend les mêmes et on détache cet évènement sur Alger. Ce sont les détenteurs du festival Dimajazz qui essuient le rôle d'organisateurs de ce festival pilote, à Alger. Quoique timide, quelque peu mitigée et marquée par la présence d'un public peu nombreux, l'ouverture prédisposait tout de même à une belle ambiance servie par des groupes de qualité et un parterre d'assistance de connaisseurs. C'est Zohir le président de Limma qui ouvrira ce festival en disant quelques mots en guise de salutation et remerciement en soulignant que ce festival se veut un carrefour des musiques méditerranéennes et actuelles du Maghreb, tout en oeuvrant à mettre en place une plate-forme de musiques pour les jeunes amoureux de ce genre. Et c'est le groupe Sinouj, qui avait pris racine à Constantine, fruit de ce projet musical ambitieux, qui étrenne la soirée. Sinouj, c'est aussi le Tunisien Larbi Sassi au violon, Kheirdinne Dekal à la guitare, Pablo Hernandez, l'Espagnol au saxophone, et les nouveaux arrivés Nadjib à la place de Amar Zahi à la basse, celui-ci ayant quitté provisoirement le groupe pour des raisons personnelles, nous confie t-on et enfin Abdelkrim qui assure à la batterie depuis la disparition tragique de Aziz Djemam. Avec un peu de retard, les lumières sont enfin éteintes. Il est 20h passées quand le groupe Sinouj monte sur scène. L'intro se fait douceur de violon, suivie de Pablo. Un duo d'instruments pour qu'enfin s'enflamme le morceau appuyé de rifs de guitares. Il s'agit de Alger-Constantine, composé par Fabrizio Cassol, le saxophoniste du groupe belge, Aka Moon, le parrain et ami du groupe Sinouj. Un morceau dédié bien entendu à son ami Aziz...Et c'est Kheirdinne Dekal qui prend la parole pour souhaiter longue vie à Assima jazz «On espère que cela devienne une culture et que cela dure dans le temps». Larbi Sassi un peu en arrière, laisse s'exprimer la composition de Pablo Hernandez, Maghreb Cosmos. Puis c'est le «dépassement» avec le morceau phare Majazz qui sera accompagné par Sylvain Cathala, l'autre saxophoniste du groupe Rolex, qui doit animer le seconde partie du concert. Baghdad, «ce qu'elle était avant» est joué tendrement avec au bout une batterie et une guitare électrique qui laisse, exploser sa rage et sa révolte contre l'injustice. Le dernier morceau annoncé par le guitariste est Chahnez, un mode dans la musique arabe. «Chahnez» qui veut dire le roi gâté. C'est ainsi que s'achève cette première partie avec ce groupe qui restera toujours fidèle à ses sonorités avant tout maghrébines mêlées à du jazz. Une empreinte imprégnée d'universalité qui fait l'identité du groupe Sinouj. Un groupe qui continue, bon gré mal gré, à relever le défi après avoir perdu «l'équilibre et essuyé le choc». «Un choc qui nous as été bénéfique. Il nous a permis de nous dépasser. On s'est dit qu'on allait jouer pour notre ami Aziz, pour que son projet aille le plus loin possible» nous a confié, dans les coulisses, Larbi Sassi. Une pause de 10 minutes et voilà le groupe français Rolex qui s'amène sur scène. Un groupe qui a valu à Sylvain Cathala d'être sacré Django d'or. Il s'est produit par ailleurs il y a 15 jours, à la 5eédition du Dimajazz de Constantine. C'est sa troisième venue en Algérie. Un trio de jazz des plus «traditionnels» composé d'un saxophoniste, Sylvain Cathala donc, un (e) contrebassiste, Sarah Murcia et un batteur, Franck Vaillant qui remplace Christophe Lavergne.. Autour des compositions de Sylvain Cathala, ces musiciens élaborent ensemble une musique riche et fluide, puissante et sophistiquée, dont la poésie touche dès les premières notes. Intéressé par les jeux rythmiques autant que par l'harmonie et les formes actuelles, ce trio développe un jeu collectif indépendant de la notion de soliste. Le public est d'emblée, touché par le morceau Constantine dont le titre a été trouvé il y a juste 15 jours au Dimajazz ou encore par La 5e ballade, un morceau funèbre mais exceptionnellement beau. Avec subtilité aussi, le batteur «joue» avec son instrument. D'abord avec délicatesse comme s'il montait en neige des blancs d'oeufs pour arriver avec dextérité à un résultat des plus énergique que ponctue le saxophoniste.
Ce dernier, carré, ne bougeant pas d'un iota de sa place, nous laisse rêveur par le souffle exquis qui part de son saxo. Un morceau qui s'envole en totale liberté pour s'épuiser au final et partir en une douce bluette jazzy. Un jazz à la technique mesurée et acquise qui donne la part belle à l'émotion. De belles et harmonieuses combinaisons qui séduiront l'assistance, malgré le départ en grappe de certains, laissant seuls les véritables passionnés de jazz, savourer ces morceaux. Un festival est née.


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