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Le projet inachevé de Chirac
ELECTION PRESIDENTIELLE FRANÇAISE
Publié dans L'Expression le 06 - 05 - 2007

Ni Sarkozy ni Ségolène Royal n'ont proposé une alternative crédible au traité d'amitié.
Le dernier voyage de Chirac l'a emmené en Allemagne, au pays de Angela Merckel. Deux baisemains, une accolade, des signes de tendresse évidents: le couple franco-allemand, qui a déjà signé un traité d'amitié au temps du général De Gaulle, récolte, aujourd'hui, les fruits d'une coopération multiforme qui en a fait la locomotive de la construction européenne. Malgré le non au référendum sur la Constitution européenne, Jacques Chirac a tenu à quitter le bateau en beauté.
Quant à la relation algéro-française, nonobstant la densité des échanges commerciaux, économiques, culturels et humains, elle est passée à la trappe tout au long de la campagne électorale. Chirac n'aura pas fait son dernier voyage à Alger. Il n'y avait rien à célébrer, ni rien à retenir de ce quinquennat de Jacques Chirac, malgré les promesses.
C'est-à-dire qu'il y a un tropisme déséquilibré entre les deux pays. C'est parce que la France reste la première destination des Algériens lorsqu'ils se rendent à l'étranger, qu'elle est le principal fournisseur de l'Algérie, l'inverse n'est pas vrai. Culturellement parlant, au moins sur le plan de l'audiovisuel, une bonne partie des Algériens regarde vers les chaînes françaises, alors que l'Algérie reste, au moins pour un certain temps encore, le deuxième pays francophone de France. Alors que les législatives du 17 mai ne suscitent qu'un intérêt mitigé auprès des Algériens, la présidentielle française a tenu le suspense pendant des mois.
Si les Français voyagent beaucoup, y compris au Maghreb, la destination Algérie ne vient pas en tête de leur choix, loin s'en faut.
Au fil des décennies, les Français se sont désintéressés de l'Algérie, certainement pour des décisions politiques diamétralement opposées prises des deux côtés de la Méditerranée. Mais, il y a surtout le fait que le poids du passé, à travers le cas des harkis ou des anciens pieds-noirs, est instrumentalisé dans le cadre de la politique intérieure française, notamment durant la campagne électorale. Quant aux jeunes des banlieues, leur entrée par effraction dans le paysage, a perturbé toutes les analyses et remis sur le tapis toutes les idées reçues sur l'intégration à la française. En lançant le concept de discrimination positive, Sakozy a, sans doute, voulu montrer qu'il était possible de gommer les effets pervers du délit de faciès, qui empêche un beur ou un black d'accéder à certains postes de la Fonction publique.
Quant au volet économique, les différentes délégations conduites par le Medef ou autres n'ont pas débouché sur du concret. Mis à part quelques projets, tout laisse voir une frilosité évidente des investisseurs français. C'est-à-dire qu'il y a eu de beaux discours, mais qu'ils n'ont pas été suivis d'effet.
Sur ce plan, on peut être d'accord avec les hommes d'affaires algériens, notamment ceux du Forum des chefs d'entreprise, qui estiment que le véritable investissement ne peut être que le fait des nationaux. Si le projet du traité d'amitié n'a pas été signé du temps de Jacques Chirac, tout laisse penser qu'il ne le sera pas avant longtemps, sinon jamais. Les relations entre les deux pays sont trop passionnelles. Elles échappent à l'analyse à froid. Au moment où Jacques Chirac, séduit par l'accueil enthousiaste des jeunes de Bab El Oued, proposait, en compagnie du président Bouteflika, de signer un traité d'amitié pour un partenariat d'exception et une prospérité partagée, des parlementaires français votaient en grande pompe une loi du 23 février qui faisait l'apologie des aspects positifs du colonialisme en Afrique du Nord.
A trop regarder dans le rétroviseur du colonialisme, on oublie de penser à l'avenir. Ce que l'on peut relever en revanche, c'est que ni Nicolas Sarkozy ni Ségolène Royal n'ont proposé une alternative crédible au traité d'amitié. On peut donc estimer que c'est un projet mort-né. Les Algériens qui font les allers-retours entre l'Algérie et la France n'attendent rien en retour sur ce plan. Ils ont, certainement, d'autres préoccupations, au jour le jour.


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