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Une polémique et des zones d'ombre
RAPPORT DE LA COMMISSION BOUCHAIR
Publié dans L'Expression le 21 - 05 - 2007

En homme de loi qu'il est, Saïd Bouchaïr note qu'il a été désigné par le premier magistrat du pays et sa commission créée par un décret présidentiel.
Les élections du 17 mai suscitent encore des réactions au sein de la classe politique et dans les milieux médiatiques nationaux et d'outre-mer. L'opération électorale n'est pas marquée seulement par le taux record d'abstention, plus de 64%, mais aussi par la vive polémique née de la surprenante sortie publique de Saïd Bouchaïr, président de la Commission politique nationale indépendante de surveillance des élections législatives (Cpnsel) de 2007.
Le peu qu'on puisse dire à ce sujet, est que le torchon brûle entre lui et le ministre de l'Intérieur, Noureddine Yazid Zerhouni. Le premier a signé le rapport envoyé au président de la République, établi par la commission qu'il préside, faisant état des dépassements qui sont «loin d'être des cas isolés» et le second a démenti les propos du président de la commission les jugeant exagérés et basés sur des faits erronés.
Lors de la conférence de presse qu'il avait animée au lendemain des élections à l'hôtel El Aurassi, Zerhouni avait même annoncé que Bouchaïr s'était excusé et retiré ses propos. Faux, réplique le concerné. La commission qu'il préside réagit. Ses membres rédigent un communiqué adressé à la presse à propos de la lettre envoyée au président de la République.
Elle a tout l'air d'une mise au point et répond à la conférence de presse animée par le ministre de l'Intérieur. «La commission, est-il écrit, s'étonne de certaines déclarations faites à son égard et à ses coordinateurs» et «affirme que la lettre adressée au chef de l'Etat est le fruit d'un travail collectif et que Saïd Bouchair a été instruit d'expliquer le contenu de la missive (...) sans qu'il ait à s'excuser...», tout en rappelant que la commission a accompli la mission pour laquelle elle avait été installée. Le sujet intéresse les observateurs de la scène politique qui décèlent une confrontation entre différents centres du pouvoir. Il est, de ce fait, clairement établi que certains militent pour discréditer le scrutin et d'autres pour sauver la face d'un processus électoral qui a mis à nu les contradictions d'un système politique arrivé à une impasse.
Le vote a dévoilé le fossé qui sépare le peuple de ses gouvernants. La confiance est rompue entre les deux parties. Saïd Bouchaïr, fort du soutien des membres de la commission qu'il dirige, rompt une seconde fois le silence au cours de la semaine et confirme ses déclarations en démentant s'être excusé au sujet des propos tenus, comme l'avait affirmé le ministre de l'Intérieur. «Je ne regrette pas, dit-il, l'envoi de la lettre au président de la République et je maintiens son contenu faisant état de dépassements et d'atteinte au système électoral».
Bouchaïr veut garder pour lui la réponse qu'il avait reçue du président Bouteflika, destinataire de la lettre et s'étonne de voir le ministre de l'Intérieur «réduire» la commission qu'il préside à un simple organe de régulation de la circulations de voitures dans les rues d'El Bayadh. En homme de loi qu'il est, il note qu'il a été désigné par le premier magistrat du pays et sa commission, créée par un décret présidentiel.
Le président de la Cpnsel a tenu à informer l'opinion publique qu'un rapport de la commission mentionnant en détail l'ensemble des irrégularités constatées, est finalisé, sera adressé au président de la République dimanche.
Les recours sont du ressort juridique et sont déjà adressés au Conseil constitutionnel pour statuer sur les cas. Plusieurs partis attendent la réponse des recours introduits au niveau du Conseil constitutionnel.
Le PT, qui même s'il s'est désengagé de la procédure initiée par la commission Bouchaïr et soutenu par l'ensemble des partis membres, a remis en cause la régularité du déroulement du scrutin à Sétif où son numéro deux et chef du groupe parlementaire n'est pas passé à Sétif où le PT n'a gagné aucun siège. Dans la première ville, le parti de Louisa Hanoune affirme qu'il y a eu un bourrage des urnes par des personnes qui ont profité de la pagaille qui a suivi la victoire de l'ESS en compétition arabe. La fin du match coïncidait avec le moment du dépouillement des bulletins du vote. Alors qu'à Tizi Ouzou, des bulletins du RCD ont circulé dans les rues avant le début de l'opération électorale.
A vrai dire, Louisa Hanoune se démarque des cercles politiques qui poussent vers l'annulation du scrutin tout en se préservant le droit de dénoncer les cas de fraude constatés.
S'il est établi que le taux des législatives de 2007 est noté parmi les plus faibles en matière de participation citoyenne, il y a lieu de relever que c'est la première fois que les Algériens assistent, depuis bien longtemps, à la matérialisation de leur expression politique à travers l'urne. Habitué pendant des années à un taux de participation administré, le citoyen n'est pas surpris par le résultat du vote.
L'administration n'a pas sévi comme par le passé. Même si les résultats restent contestés, car ne reflétant pas totalement la configuration de la nouvelle carte politique nationale, le taux de participation a édifié la classe politique sur le fossé qui la sépare du peuple et de la nullité du discours politique démagogique prôné jusque-là.
Les citoyens ont eu l'opportunité de sanctionner cette classe politique en déphasage. Ils l'ont fait. A cette classe d'en tirer les leçons. Le reste n'est que spéculation et peut-être même s'agit-il de simple manipulation pour occulter le fond du problème. D'autant plus que la majorité des partis politiques hésite encore à se prononcer clairement sur cette polémique. Les états-majors des partis planchaient, hier encore, sur le dossier.


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