L'édition de cette année, qui se déroule sous le slogan «souffle du temps», se veut un hommage à Jalaleddine Roumi. La diva à la voix d'or dans le chant andalou, Mme Bahdja Rahal sera présente à la 13e édition du Festival des musiques sacrées qui se tient du 2 au 9 juin Fès (Maroc). En effet, notre cantatrice donnera ce mercredi soir, un récital de chants sacrés puisé du répertoire arabo-andalou et ancré au Maghreb. Elle sera à côté de la Tunisienne Sonia Mbarek et de la Marocaine Fadwa El Malki. L'an passé, c'était la chanteuse et musicologue Nassima, d'origine blidéenne et vivant en France qui avait représenté l'Algérie à travers un concert de chants mystiques interprétés par les femmes maghrébines. Par ailleurs, l'édition de cette année, qui se déroule sous le slogan «souffle du temps, esprit des lieux» se veut surtout un hommage au grand sage, poète et guide spirituel musulman, Jalaleddine Roumi, puisque 2007 représente le 800e anniversaire de sa naissance. Ce dernier, est un mystique persan qui a profondément influence le soufisme. «Le programme du festival rend hommage à la sagesse, à la profondeur et à la beauté qu'il nous a laissées en héritage. Sa lecture du monde redynamise l'âme de notre temps. Elle est aussi pertinente, aujourd'hui qu'elle l'était il y a de cela huit siècles...parce que Roumi enseigne l'amour universel et la solidarité, valeurs qui sont les forces motrices du festival», lit-on dans le site Internet consacré au Festival des musiques sacrées de Fès. Notons que les musique sacrées émanant de plusieurs cultures et civilisations du monde sont représentées tout au long de ce Festival par plusieurs troupes et artistes, à l'instar de l'Américaine Barbara Hendricks, qui avait ouvert le bal, vendredi à côté d'un ensemble baroque, du talentueux Sud-Africain Johny Cleg, nommé le Zoulou blanc, connu pour ses chants de combat et dont le rythme de certains titres de son dernier album est inspiré de la musique raï. D'autres formations moins connues sont aussi programmées durant cette manifestation en traduisant le sacré à travers la musique comme les chants de choeur grégorien de Lisbonne (Portugal) ou ceux évoquant la mythologie hindoue, des chants séfarades d'Espagne ou encore le soufisme musulman à travers notamment, le Dikr et le Samaâ. La Mauritanienne Aïcha Mint Chighali fera des louanges à notre Prophète (qsssl) à travers des paroles «sacrées» et exécutées par une harpe locale. Signalons que le festival des musiques sacrées de Fès connaît, durant son édition la participation de 15 pays à l'instar de l'Iran, de la Turquie avec ses derviches tourneurs, de la Syrie, de l'Inde, de la France, de l'Ouzbékistan, du Royaume-Uni, du Bénin, de Cuba, du Pakistan, de la Mauritanie, du Brésil. Il est considéré comme «l'un des événements les plus importants de la scène musicale internationale pour la durée duquel les visiteurs convergent des quatre coins du monde». Enfin et en marge de ce Festival, des rencontres regroupant intellectuels et artistes de diverses cultures et religions se tiennent à Fès et ce, afin d'aborder le dialogue des religions et de débattre la relation entre le sacré et la modernité.