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Le statu quo domine les débats
NEGOCIATIONS MAROC-POLISARIO
Publié dans L'Expression le 21 - 06 - 2007

Rendez-vous est pris pour le début du mois d'août pour continuer les négociations à Manhasset.
Les négociations entre Sahraouis et Marocains, tenues les 18 et 19 juin 2007 à Manhasset (USA) sous les auspices du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, sont le premier round d'une série de rencontres qui s'annoncent rudes.
Les deux parties en conflit se sont donné rendez-vous pour la seconde semaine du mois d'août prochain au même lieu après un premier contact mi-figue, mi-raisin.
Ce round des discussions est inscrit dans le sillage de la résolution 1754 du 30 avril dernier du Conseil de sécurité sur le Sahara occidental qui appelait les deux belligérants à engager «des négociations sans conditions préalables, de bonne foi, en tenant compte des développements survenus ces derniers mois».
Ce premier contact a permis de planter le décor pour le lancement du processus du règlement tant attendu du vieux conflit qui dure depuis 32 ans. Même si la partie marocaine est restée campée sur ses positions initialement affichées, à savoir, limiter les négociations à la question de «l'autonomie» du territoire du Sahara occidental dans le cadre de la souveraineté marocaine. Alors que la résolution onusienne stipule clairement qu'il s'agit de trouver «une solution juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l'autodétermination du peuple du Sahara occidental.» Ceci étant, il ne fallait pas s'attendre à des résultats immédiats. Le Maroc a été contraint de traiter directement avec le Polisario, les deux parties au conflit ayant été, de longue date, identifiées par l'ONU.
Notons, toutefois, que l'Algérie et la Mauritanie étaient présentes à Manhasset avec le statut d'observateurs du processus de règlement du contentieux sahraoui. Les deux pays voisins avaient assisté aux seules séances d'ouverture (lundi en fin de matinée) et de clôture (mardi soir).
La stratégie marocaine d'impliquer la partie algérienne dans le conflit, qui date depuis 1975, a été vaine. Les délégations marocaine et sahraouie ont tenu des séances restreintes et à huis clos sous la conduite du modérateur Peter Van Walsum, représentant personnel du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et la participation de son représentant spécial pour le Sahara occidental et coordinateur de la Minurso, Julian Harston.
M.Van Walsum devra rendre compte des résultats de cette consultation à Ban Ki-moon, qui à son tour, fera un rapport au Conseil de sécurité, d'ici à la fin de juin. Fait marquant de ce premier contact: aucune des deux parties n'a semblé faire de concession sur le fond du conflit. Le Sahara occidental, colonie espagnole, a été annexé par Rabat en 1975.
La Cour internationale de justice (CIJ) qui a donné un avis en 1975, à la demande du Conseil de sécurité, avait réitéré qu'il n'y avait aucun lien de souveraineté entre le Maroc et le Sahara occidental. Notons qu'un cessez-le-feu, négocié sous les auspices de l'ONU, est observé entre le Maroc et le Polisario depuis 1991 dans la perspective de trouver une solution juste et équitable à un dossier programmé par les Nations unies comme celui de l'un des derniers territoires à décoloniser en Afrique.
Le Maroc, faut-il le rappeler, est soutenu par des pays puissants et amis à l'instar de la France, l'Espagne et les Etats-Unis qui l'approvisionnent en armes et lui assurent une précieuse couverture diplomatique. Le représentant du Polisario à l'ONU, Ahmed Boukhari dénonce l'attitude marocaine qui s'accroche à sa position intransigeante sur l'autonomie. Les Marocains, explique-t-il, s'en tiennent à leur projet «d'autonomie» préjugeant ainsi de la «marocanité» des territoires sahraouis. Or, ces négociations et le référendum d'autodétermination prévu par l'ONU doivent justement permettre aux Sahraouis de déterminer leur devenir.
De son côté, Ibrahim Ghali, membre de la délégation sahraouie, a estimé que le territoire du Sahara occidental «n'a jamais été marocain, n'est pas marocain et ne le sera jamais» avant d'ajouter que «le droit à l'autodétermination est l'unique voie pour trouver une solution au conflit du Sahara occidental». Pour sa part, le ministre marocain de l'Intérieur, Chakib Benmoussa, qui dirige la délégation marocaine attend un fléchissement de la position de la partie adverse en déclarant avoir bon espoir «qu'à travers les discussions, début août, ils (les Sahraouis) puissent mesurer l'opportunité historique de mettre fin à la souffrance de toute une partie de la population sahraouie qui se retrouve aujourd'hui dans des camps».
Il semble que la pression de la communauté internationale exercée sur le Maroc a donné ses premiers fruits, ne serait-ce que par le fait que le Maroc ait été contraint de s'asseoir à la même table des négociations que le Polisario. Il sera sûrement très difficile au Royaume chérifien de lâcher prise facilement et se déjuger auprès de ses sujets après plus de trois décennies d'un discours radical et intransigeant sur la «marocanité» du Sahara occidental, mais la marche de l'histoire ne peut être entravée.
Le dernier îlot qui résiste au processus de décolonisation est assiégé par le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui. Il reste au Maroc de se retirer avec les honneurs en remettant le sort de ce peuple au suffrage universel pour le bien et la stabilité de toute la région du Maghreb qui ne peut plus se complaire, encore longtemps, dans une situation de statu quo.


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