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Une odeur de cannabis
AU ROYAUME DE MOHAMED VI
Publié dans L'Expression le 17 - 03 - 2002

Depuis des années et sous le regard complaisant des instances internationales, le Maroc continue paisiblement à exploiter, produire et exporter des quantités importantes de drogue en direction de l'Algérie par voie maritime et terrestre.
A titre informatif, les ser-vices de sécurité combinées ( Gendarmerie, police et douane) ont saisi, durant l'année 2001, 3.098 kg de résine de cannabis, 268 plants et 512 graines de cannabis provenant du royaume marocain. Au terme des enquêtes menées par les services de sécurité, pas moins de 1.257 affaires ont été traitées par la justice algérienne à l'issue desquelles 10.662 personnes de diverses nationalités notamment marocaine ont été écrouées. Cela va sans dire que la quantité saisie représente une infime partie du trafic financé par des personnes influentes et riches évoluant à différents niveaux de la société.
Cette hypothèse est d'autant plus justifiée par les moyens utilisés par les contrebandiers pour l'acheminement des cargaisons prohibées.
La tolérance de la consommation des stupéfiants par les autorités marocaines attire des
trafiquants qui n'éprouvent aucune difficulté pour l'approvisionnement. Cette tolérance est à l'origine de l'afflux des trafiquants sans cesse grandissant devant lequel les services de sécurité éprouvent de grandes difficultés pour contenir et circonscrire le fléau au niveau des frontières. Depuis des années, de grandes quantités provenant du Maroc sont acheminées vers l'Algérie qui, souvent, constitue une plaque tournante pour les réseaux de trafiquants qui, grâce à l'interconnexion d'autres réseaux de trafics de tout genre et réussissent à «passer la camelote» vers la Libye, la Tunisie et l'Egypte. Les 18.433 kg saisis depuis 1990 renseignent sur l'ampleur du trafic de drogue dont est à l'origine le Maroc, mais financé, en grande partie, par «des nababs algériens intouchables ou occultés pour les hauts rangs qu'ils occupent». Le circuit terrestre, emprunté par les réseaux pour l'écoulement en Algérie ou l'exportation vers des pays européens, débute dans des villes frontalières telles que Tlemcen et Béchar qui figurent en tête de liste. A partir de ces villes, les cargaisons prennent la direction d'Oran via l'Europe ou Sidi Bel Abbes via El-Oued en passant par Tiaret pour être acheminées vers les frontières libyennes ou tunisiennes. A partir de Tiaret où une grande quantité est écoulée, la drogue est aussi expédiée vers Alger où, grâce à la complicité «de douaniers ou de policiers véreux», la cargaison est chargée dans des bateaux en partance pour l'Europe. A partir d'Alger et grâce aux interconnexions, une partie de la substance prohibée est transportée vers Béjaïa via l'Europe ou les frontières via Jijel ou Annaba. La voie maritime est aussi empruntée par les trafiquants. Les propriétaires de chalutiers, moyennant des sommes considérables, chargent la cargaison pour la délester au large en prenant soin de marquer l'endroit à l'aide de balises facilement repérables par les contrebandiers. Cette pratique ingénieuse n'a pas échappé aux gardes-côtes qui, malgré leur vigilance, ne maîtrisent qu'une infime partie du réseau dont les membres sont, pour la plupart du temps, «armés et prêts à tout pour préserver leur butin». Il n'est un secret pour personne qu'au terme des interventions des forces de sécurité combinées, les contrebandiers n'ont pas hésité à «faire usage de leurs armes causant des décès parmi les douaniers». Hormis ce fait enregistré une multitude de fois, «les nababs algériens de la drogue, par souci lucratif, gangrènent la société algérienne à tous les niveaux et même dans la sphère politique». Si certains algériens consomment «le haschisch ou chira pour meubler leur temps, les jeunes, eux, s'adonnent à la consommation de cette substance par oisiveté». Des fortunes colossales sont constituées par «des personnalités algériennes, pourvoyeuses de fonds du vaste trafic et ce, au détriment de la société algérienne». Pendant ce temps, le Maroc continue à produire du cannabis sans être inquiété outre mesure et ce, grâce au silence des instances internationales.


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