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Tirs croisés au prétoire
PROCÈS DU SEISME DE BOUMERDÈS
Publié dans L'Expression le 14 - 07 - 2007

La troisième journée a été marquée par la confrontation entre les experts et les accusés.
Sans merci. Le procès du séisme de Boumerdès s'annonce comme une véritable partie d'échecs. Les accusés, les témoins et la défense se lancent des tirs croisés. Chaque partie essaye de se laver de toute culpabilité. Chacun suit soigneusement les déclarations de l'autre, pour préparer sa réplique. Le face-à-face, témoins-accusés-défense, s'est poursuivi ce jeudi au tribunal de Boumerdès. Cette fois-ci, c'est à propos de trois nouveaux projets de l'Opgi que les trois parties se sont «accrochés». Il s'agit de celui des 20 logements de Sidi Daoud, des 50 logements de Dellys et des 20 autres à Tidjelabine.
Les deux blocs en questions sont classés par le CTC, orange 4. Ce qui veut dire que les bâtisses ont résisté à la force équivalente du séisme. D'après les témoignages des deux experts les 20 logements, malgré quelques anomalies, ont été construits selon les normes. Le procureur et le président de la séance, ont tenu à «féliciter» l'entrepreneur pour sa mission jugée accomplie. Car, expliquent-ils, dans le projet en question, il n'y a pas eu de mort et les blocs ne se sont pas effondrés. A noter que les 20 logements ont été construits, excepté les fondations, selon la même architecture que celle des 132 logements de Zemmouri.
Profitant de cette situation, le président Benabdellah lance à M.Heni Adda: «Pourquoi ces logements ne se sont pas effondrés?» Celui-ci ne trouve pas quoi dire au début. Il a fini, quand même, par lâcher «en plus d'autres raisons, peut-être que l'étude du projet a été bien faite». Le procureur intervient et déclare «donc, les études des autres projets ont été mal faites?» C'est une manière pour le parquetier, de faire une liaison entre tous les projets. L'accusé infirme: «Ce n'est pas évident».
Le magistrat reprend la parole et demande à l'ex-DG, s'il avait formulé des réserves auprès du juge d'instruction, à propos des conclusions des experts. «Non, M. le président. Je n'ai rien commenté», répond l'accusé. «Donc, vous êtes d'accord sur la fraude mentionnée dans l'expertise?», demande encore le président. M.Heni Adda se justifie: «Je ne suis pas responsable sur le volet technique. Je ne me sens pas concerné par l'expertise.» Les experts mentionnent dans leurs conclusions que ledit projet a été conforme au règlement parasismique RPR de 1999. Le tribunal constate que la protection de la vie humaine a été prise en considération dans ce projet.
Les deux experts ont écarté, pour ce projet, la faute due au facteur humain. C'est le grand soulagement de toutes les parties. A peine les accusés venaient-ils de lancer un grand ouf que le président de la session correctionnelle ouvre un lourd dossier. Il s'agit de celui des 50 logements de Dellys. D'emblée, le président de la séance avertit: «84 personnes ont trouvé la mort dans ce site». Quelque sept personnes accusées dans ce projet, pour «homicide involontaire, blessures involontaires, négligence, fraude dans la qualité des matériaux, non-respect des normes de construction».
Mme Bouchama et M.Belhadj ont mentionné dans leurs expertises cinq points: la violence du séisme, le mauvais choix du site, la mauvaise gestion de l'infrastructure de l'ouvrage, mauvaise gestion dans la réalisation du projet et enfin le mauvais contrôle de la qualité du béton utilisé. Ils justifient cela par la manière avec laquelle les blocs se sont effondrés. «Les bâtiments se sont, en fait, affaissés comme des mille-feuilles. Ils n'ont pas résisté un moment à la secousse», a annoncé M.Bouchama. Se référant aux documents fournis par le ministère de l'Habitat et ceux du maître d'ouvrage, l'expert confirme que les infrastructures ont été mal faites. A en croire son expertise, le sol sur lequel les immeubles ont été construits, présente la particularité d'avoir une surface en remblais à 4,50m de profondeur et une autre surface d'eau à 4 mètres de profondeur. L'autre anomalie relevée par l'expert, est relative au voile périphérique. D'après l'expert, ce voile n'avait pas raison d'être, notamment vers la fin de la construction des superstructures. Pis, d'après Belhadj, c'est l'architecte qui a été chargé du suivi de l'infrastructure, au lieu de l'ingénieur en génie civil. Vers la fin de la présentation de cette expertise, la défense est intervenue, rejetant dans le fond et dans la forme les propos de Mme Bouchama et M.Belhadj. Un avocat demande aux experts, s'ils détenaient tous les documents nécessaires pour accomplir leur mission «J'ai établi mon expertise selon les documents fournis par le ministère», répond l'expert. Celui-ci confirme ne pas avoir pris attache avec le CTC, ni le bureau d'études chargé de l'ouvrage. Cette reconnaissance a ouvert la voie aux avocats pour accabler les experts.
La défense estime que la réalisation d'une expertise «exige de prendre les avis de toutes les parties, or les experts n'ont pris que celles du ministère»; Mme Bouchama justifie sa démarche par le fait qu'il n'avait pas le temps. Benghanem Farid en sa qualité d'ingénieur du CTC, a infirmé à son tour ces accusations. «Je souligne M. le président, qu'aucun expert n'a pris attache avec nous. Et les documents en notre possession ne montrent aucune présence d'une surface d'eau ni du remblais sur lequel a été construit le site.» D'après le même ingénieur, les blocs ont été construits selon les normes exigées. Après l'échange de quelques autres accusations, le président de la section correctionnelle leva la séance du matin.


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