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La Ruta 2 vit au rythme des Jeux
VIREE DANS UN VILLAGE DES ATHLÈTES
Publié dans L'Expression le 17 - 07 - 2007

Il y a ici près de 700 résidants représentant 7 pays.
Il est 19h00, le jour commence à baisser sur la résidence universitaire Taleb-Abderahmane 2 de Ben Aknoun (Ruta 2). De l'immense terrasse de la cafétéria de ce site, on a une vue imprenable sur la cité olympique Mohamed-Boudiaf, en particulier sur le stade du 5-Juillet. Quelques personnes sont là pour admirer le panorama. D'autres sont juste à côté, à l'intérieur de la cafétéria en train de jouer au billard ou au tennis de table.
Le baby-foot lui, ne fait pas recette et personne ne se trouve autour de sa table. Trois grands écrans plasma sont installés à ce niveau, l'un diffuse des images de la chaîne Al Jazeera, les deux autres sont branchés sur l'Entv.
Les quelques athlètes étrangers installés devant eux y portent un regard apparemment désintéressé puisque le commentaire est fait dans une langue qu'ils ne comprennent pas: l'arabe. Dans un coin de la salle, il y a plus de monde. C'est là que se trouve le stand de l'AMA (Agence mondiale antidopage) chargé de sensibiliser les sportifs sur les dangers du dopage. «Nous recevons de nombreuses personnes, et je crois que notre message est compris de tous, nous dira la responsable du stand. Nous disposons de films vidéos et de revues pour renforcer notre mission. L'AMA est présente dans chaque village des Jeux.» Village, le mot est lâché.
Nous nous trouvons en effet dans l'un des sites retenus pour l'hébergement des athlètes et leurs accompagnateurs. La Ruta 2 (Résidence universitaire Taleb-Abderahmane 2) a la particularité de n'être pas trop grande. Elle est en tout cas nettement plus petite que la Ruta 1, la plus ancienne des résidences universitaires d'Algérie, qui se trouve juste à côté. Mais elle a l'avantage d'avoir des bâtiments et une salle de restauration flambant neufs. Ici, il y a du monde mais pas autant qu'ailleurs. Environ 700 personnes entre athlètes et accompagnateurs représentant 7 pays.
Il est 19h45, c'est l'heure à laquelle de nombreuses compétitions ont pris fin. Les athlètes commencent donc à regagner leur lieu d'hébergement. Les handballeuses ivoiriennes viennent de descendre du bus, toutes souriantes. On vous a battus, nous disent-elles en faisant référence à la victoire qu'elles venaient de remporter sur l'équipe algérienne. «On a vengé nos garçons qui ont perdu devant votre sélection.» Elles rejoignent leurs chambres pour y déposer leurs sacs avant de se diriger vers la salle de restaurant. Une salle coupée en deux parties, l'une étant réservée à la restauration des employés de la cité. «C'est le même menu qui leur est servi, nous dit un responsable. Si on a fait cette séparation, c'est pour une question de commodité.» Dans le côté réservé aux athlètes, des tables, garnies des plats proposés, sont installées en arc de cercle. Les convives font la queue et se servent à volonté. «Il n'y pas de limite, nous dit le même responsable. Chacun peut se servir autant qu'il le désire et vous remarquerez qu'il a le choix.» Une telle situation engendre un inévitable gaspillage. «On n'y peut rien, nous dit-on. Certains vont jusqu'à remplir trois assiettes de trois plats différents, mais à la fin ils ne mangent que la moitié d'un seul.» Les plats sont préparés selon un menu élaboré par une équipe médicale. «Nous ne cuisinons pas selon notre bon vouloir, nous dit M.Louati, le responsable de la restauration au niveau de tous les sites d'hébergement des Jeux africains. Nous faisons nos achats conformément aux plats demandés par les médecins. De toutes les manières, vous remarquerez que nous servons toujours du riz, des pâtes et des pommes de terre qui sont accompagnés soit de viande de mouton, soit de viande de boeuf, soit de poulet. Les trois viandes sont proposées en même temps, c'est au convive de choisir.» A la remarque de certains athlètes qui se plaignaient du fait qu'il n'y avait pas de poisson et d'autres qui faisaient état d'un manque de plats à base de semoule, M.Louati répondra qu'il «s'interdit d'acheter du poisson congelé. Ce que nous voulons proposer, c'est du frais et lorsqu'il y en aura du bon sur le marché, il y en aura à table. En tout cas, depuis l'ouverture des Jeux, ils ont déjà eu une fois du poisson. Pour ce qui est de la semoule, on a cuisiné deux fois du couscous. Nous n'allons pas en faire, tout de même, tous les jours.» Pendant ce temps, la salle s'est remplie.
Ceux qui en ont fini avec leur dessert (des bananes, des pommes et des yaourts) peuvent se servir du jus de fruits ou des glaces. Les autres rejoignent la cafétéria située à l'étage au-dessus, sur la terrasse de laquelle on est en train de préparer la sono pour le spectacle programmée pour la soirée. «Ce soir il y a un orchestre blidéen qui viendra jouer, nous dit, le chef du village, M.Ali Amri, en même temps directeur de la Ruta 2. Nous essayons d'offrir le maximum de loisirs à nos invités et de les mettre dans de bonnes conditions. Vous pouvez d'ailleurs leur demander ce qu'ils pensent de leur séjour.» Ce que nous ne manquons pas de faire en posant la question à Fatou Diabate, une basketteuse de Côte d'Ivoire: «Les deux premiers jours, il y a eu des coupures d'eau mais, depuis, le problème a été résolu. Quant à la nourriture, il n'y a pas à se plaindre.» De son côté, Kouamé Bertin, l'entraîneur adjoint de l'équipe ivoirienne de cyclisme, tient à nous parler des très beaux sites qu'il a vus en traversant la wilaya de Tipasa: «Vous avez un pays magnifique et des gens extrêmement accueillants. Très sincèrement je m'y plais. Et puis on mange vraiment bien chez vous.»
Un confrère de la RD du Congo, qui réside là, nous parlera de son regret de n'avoir pas de temps pour visiter. «Les Jeux nous prennent tout notre temps. Il va nous falloir trouver un moment pour aller en ville et faire des achats», a-t-il avoué. La ville est effectivement assez loin mais, sur place, les résidents trouvent un certain nombre de prestataires de services comme la banque, la poste, Air Algérie et même un pressing.
De l'autre côté de la direction du site, il y a une antenne médicale ainsi que la Protection civile. Un des pompiers, rencontré, a révélé qu'il était originaire de Relizane: «Nous sommes venus de 39 wilayas du pays. Nous sommes tous là pour aider à la réussite des Jeux, et je peux vous dire qu'à notre niveau, pour le moment, tout se passe pour le mieux.» La nuit est tombée sur la Ruta 2. A la cafétéria, la fête va commencer. Au restaurant, il y a moins de monde mais on y mange toujours. Les garçons, pour la plupart des étudiants recrutés pour la circonstance, débarrassent les tables. D'autres montent les plats préparés par une équipe de cuisiniers algériens sous la conduite d'un chef marocain. «Après cela, on va devoir préparer la salle pour le petit-déjeuner de demain matin», nous dit Sofiane. «Un petit-déjeuner royal, ajoute-t-il. En le prenant, on n'a pas faim de la journée.» Le petit monde de la Ruta 2 s'affaire au coeur des Jeux, sans bruit. Une affaire de routine.


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