Batna sera de nouveau, cette année, du 18 au 27 juillet sous les feux de la rampe. La 29e édition du Festival international de Timgad (wilaya de Batna) s'est ouverte, hier, dans la soirée de mercredi sur le grand théâtre romain de cette cité millénaire avec, cette année, la nouveauté de figurer parmi les attractions - phares de la grandiose manifestation «Alger, capitale de la culture arabe 2007». Comme d'habitude, la place est donnée aux artistes algériens avec quelques invités internationaux. L'Orchestre philharmonique auréssien (musique classique) et la troupe Refaâ pérennisant le genre de chanson populaire Rahaba, constitueront l' affiche de la première soirée, pendant laquelle se produiront, également, les chanteurs Katchou, Lamine, Khalass, Karima, Anouar et Yamina. Les neuf autres soirées artistiques confirmeront, de nouveau, la dimension internationale de cette manifestation cosmopolite, avec, au menu des chanteurs et troupes des huit pays: Tunisie, Liban, Espagne, Jamaïque, Maroc, Cuba, Syrie et Irak. Au programme, on cite, notamment, Nabiha Karouali de Tunisie, les groupes Triana d'Alger, Luna Flamenca d'Espagne, Sixith revelation de la Jamaïque, Charanga Habanera de Cuba, Massinissa, Houari Dauphin, cheb Yazid et Zahouania dans le style raï, pour finir avec l'hôte de l'Algérie, Kadhem Essaher. Sortie de sa torpeur, la ville de Timgad, distante de 35 km du chef-lieu de la wilaya de Batna, s'est faite belle, comme à l'accoutumée, pour accueillir ses hôtes. «Cité et jardin public mitoyens au site archéologique ont été ainsi réaménagés, et l'éclairage public de l'essentiel de la cité renforcé», affirme le président de l'Assemblée populaire communale, M.Salah Benazouz. La ville a, également, «dépoussiéré» l'une de ses deux structures d'accueil par la mobilisation de cinq millions de dinars pour les travaux de restauration en cours des rustiques bâtiments de l'hôtel relevant du patrimoine de la municipalité, a indiqué le même élu. Toutefois, le président de l'APC estime que, pour promouvoir encore plus et inscrire dans la durée la dimension touristique de Timgad, il faudrait oeuvrer, dès à présent, à protéger et valoriser son atout majeur: le site archéologique. Pour ce faire, une clôture doit être érigée autour du site insuffisamment protégé et des travaux sérieux de restauration à engager pour donner plus de relief à ses principaux monuments, dont la vieille bibliothèque et la forteresse byzantine dont la dégradation s'accélère, souligne le même responsable Aussi, une réplique du théâtre romain a été réalisée pour accueillir les futures éditions du festival et les milliers de spectateurs de chaque soirée. Le projet est, actuellement, à 35%, en annonçant des travaux à proximité du site. Inscrit au 12 décembre 2005, ce théâtre de plein air a mobilisé une enveloppe budgétaire de 100 millions de dinars et pourrait, éventuellement, recevoir la 30e édition de 2008 de ce Festival international, indique-t-on à la direction de la culture. Le menu extra-artistique du festival gagnerait, en outre, à être étoffé par les organisateurs, selon les spécialistes de l'animation, qui regrettent l'absence d'activités diurnes au double caractère commercial et culturel, pour meubler les journées des festivaliers et vitaliser, entre autres, la filière de l'artisanat traditionnel. Il serait, en effet, grand temps que le feuilleton du théâtre de Timgad prenne fin, après le remue-ménage fait par les spécialistes archéologiques qui crient, chaque année, qu'il y a «péril en la demeure» au sujet la destruction dudit patrimoine, classé monument mondial par l'Unesco.
